Le Journal de Quebec

Des conséquenc­es pour Québec ?

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Le propriétai­re des Sénateurs d’ottawa, Eugene Melnyk, s’est servi de la Classique du centenaire de la Ligue nationale présentée en fin de semaine dernière dans la capitale fédérale pour étaler ses doléances sur la place publique. Ça lui ressemble. Il n’en est pas à une sortie spectacula­ire près.

Melnyk n’en peut plus de voir des centaines de sièges inoccupés au Centre Canadian Tire. Le problème ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, il était possible de se procurer des billets les journées des matchs. Mais la situation s’est aggravée depuis la saison dernière.

Les fauteuils vides étaient nombreux durant les séries éliminatoi­res malgré la belle poussée de l’équipe jusqu’en finale de l’est contre les Penguins de Pittsburgh.

La baisse d’affluence a incité les Sénateurs à fermer 1600 sièges cette saison et les choses ne se sont pas arrangées.

Les dernières semaines ont été éprouvante­s sur la patinoire. Les Sénateurs n’avaient remporté qu’une victoire en 13 matchs avant de vaincre le Canadien lors du match en plein air présenté au TD Place, domicile du Rouge et Noir d’ottawa de la Ligue canadienne de football.

Aussi, Melnyk a-t-il cru bon recourir à la bonne vieille tactique utilisée par les propriétai­res d’équipes sportives profession­nelles quand l’argent n’entre plus dans les coffres. Il a menacé de déménager les Sénateurs.

MARCHÉS SIMILAIRES

Serait-ce possible ? L’histoire nous dit que oui, mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

Depuis la sortie de Melnyk, plusieurs rêvent de voir les Sénateurs prendre le chemin de Québec, mais on parle d’un couteau à deux tranchants. Il y a lieu de se demander si les difficulté­s des Sénateurs dans leur marché ne pourraient pas avoir un effet sur la suite des choses pour la Vieille Capitale.

On parle de villes dont les sources d’emploi sont basées principale­ment sur les services gouverneme­ntaux. On y compte beaucoup moins de sièges sociaux qu’à Toronto et Montréal.

Les décideurs de la LNH se disent peut-être que la situation qui prévaut à Ottawa est la preuve qu’une équipe ne pourrait pas survivre dans un marché « extraordin­airement petit comme celui de Québec », comme l’avait dit le propriétai­re des Bruins, Jeremy Jacobs, il y a quelques années.

C’est de la spéculatio­n, évidemment, mais après les revers subis par Québec ces dernières années, il ne faut pas s’emballer trop vite.

Les Coyotes sont toujours en Arizona et les Panthers sont toujours en Floride. Les Hurricanes verront bientôt leur avenir consolidé en Caroline.

Las Vegas a eu son équipe et Seattle est la prochaine sur les rangs.

LA BALLE DANS LE CAMP DE TAVARES

Les nouvelles sont meilleures du côté de New York, où on annoncera aujourd’hui le retour des Islanders à Long Island.

Le projet de constructi­on d’un amphithéât­re de 18 000 places sur le complexe de l’hippodrome Belmont Park devrait servir, du même coup, les intérêts des Islanders dans leurs négociatio­ns contractue­lles avec leur joueur de concession John Tavares.

On sait que le talentueux joueur de centre et capitaine sera admissible à l’autonomie complète le 1er juillet prochain. Tavares ne voulait pas s’engager dans des discussion­s concrètes avec la direction avant que l’avenir de l’équipe ne soit connu. La table vient d’être mise.

Le déménageme­nt à Brooklyn s’est révélé un flop monumental. Malgré un rendement satisfaisa­nt depuis le début de la saison, les Islanders occupent le dernier rang au chapitre des assistance­s dans la LNH.

Leur moyenne de 11 642 spectateur­s représente 73,6 % de la capacité du Barclays Center, dont la configurat­ion pour les matchs de hockey se limite à l’utilisatio­n de 15 795 sièges, l’édifice ayant été bâti pour les Nets de Brooklyn de la NBA.

SERGACHEV TOUT PRÈS D’UN RECORD

Ce n’est pas parce que Mikhaïl Sergachev obtient un succès fou avec le Lightning de Tampa Bay que l’on peut remettre en question la transactio­n qui a amené Jonathan Drouin à Montréal. Les deux joueurs évoluent dans des cadres tout à fait opposés.

Le Lightning trône au sommet du classement général de la Ligue nationale tandis que le Canadien se retrouve en 25e position.

Reste que Sergachev en met plein la vue en Floride.

Il est devenu au cours des derniers jours le quatrième défenseur recrue à inscrire cinq buts victorieux en une saison. Il n’est plus qu’à deux buts du record établi par Dion Phaneuf avec les Flames de Calgary en 2005-2006.

Le premier défenseur recrue à inscrire cinq buts victorieux fut un dénommé Gord Fraser, qui réalisa l’exploit avec les Blackhawks de Chicago lors de la saison 1926-1927. Il s’est écoulé 89 ans avant que Shayne Gostisbehe­re n’égale la marque avec les Flyers de Philadelph­ie (2015-2016).

LES « BOMBARDIER­S DU BRONX » REVIVENT

Si on parlait de baseball pour se réchauffer un tantinet ?

Avez-vous vu l’ordre des frappeurs dont disposera le nouveau gérant des Yankees Aaron Boone la saison prochaine ?

On y retrouvera deux frappeurs potentiels de 50 circuits en Aaron Judge, qui en a totalisé 52 au cours de la dernière saison, et Giancarlo Stanton, qui s’amène avec l’équipe avec ses 59 circuits réussis dans l’uniforme des Marlins de Miami.

Ajoutez à ces deux joueurs Gary Sanchez, qui a frappé la longue balle 33 fois la saison dernière, et Didier Gregorius, auteur de 25 coups de quatre buts, et vous obtenez un rôle des frappeurs digne des « Bombardier­s du Bronx » d’antan.

Je connais des partisans des Red Sox de Boston qui ont déjà hissé le drapeau blanc en vue de la prochaine campagne.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les Yankees sont la seule équipe de l’histoire à avoir aligné deux frappeurs de 50 circuits au cours d’une même saison.

En 1961, Roger Maris avait battu le record de 60 circuits en une saison réalisé par le légendaire Babe Ruth en 1927. Mickey Mantle en était à 54 lorsqu’une blessure mit un terme à sa course.

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PHOTO D’ARCHIVES, DANIEL MALLARD Depuis la sortie de Eugene Melnyk, plusieurs rêvent de voir les Sénateurs prendre le chemin du Centre Vidéotron, à Québec.

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