Le Journal de Quebec

Place à prendre pour Biega

Le défenseur montréalai­s est heureux à Vancouver

- STÉPHANE CADORETTE

VANCOUVER | Le défenseur montréalai­s Alex Biega continue de s’accrocher avec les Canucks, lui qui disputait hier soir son 18e match de la saison face au Canadien. L’hécatombe de blessures qui frappe Vancouver lui a valu une audition prolongée et il n’entend pas céder son rôle de sitôt.

La route de Biega n’a jamais été toute pavée. Recruté en première ronde du repêchage de 2004 dans la LHJMQ par l’océanic de Rimouski, l’arrière a préféré un parcours universita­ire à Harvard. Les Sabres de Buffalo l’ont remarqué au point d’en faire leur choix de cinquième ronde en 2006, mais il n’a jamais joué avec l’équipe avant de passer dans le giron des Canucks, en 2013.

Encore là, il lui aura fallu patienter jusqu’à la campagne de 2015-16 pour jouer régulièrem­ent (51 matchs) avec le grand club. L’an dernier, il a enfilé l’uniforme des Canucks 36 fois, avant de le faire dans 17 des 34 matchs de l’équipe cette saison.

UN BATTANT

Laissé de côté pendant 10 matchs de suite entre la mi-novembre et la mi-décembre, il a repris du service dans les quatre derniers matchs des siens. Comme quoi c’est devenu l’histoire de sa carrière, de s’accrocher à son rêve.

« Je ne me donne jamais d’excuses et peu importe la situation, il faut être à son meilleur. J’ai eu à composer avec des moments difficiles, mais je me suis toujours donné toutes les chances de rebondir pour être où j’en suis aujourd’hui », a-t-il confié avant la rencontre d’hier, au Rogers Arena.

Conscient de son rôle et de ses limites, l’arrière de 29 ans tente avant tout de se démarquer par sa fougue et son implicatio­n physique.

« Il faut trouver toutes les façons possibles de contribuer dans cette ligue. À certains moments, c’est plus difficile et il faut avaler la pilule, mais en fin de compte, tu contrôles ce que tu peux contrôler. Je me donne à chacune de mes présences pour pouvoir jouer dans cette ligue le plus longtemps possible », a-t-il dit.

CHEZ LUI À HARVARD ET MONTRÉAL

Pour ce qui est de son cheminemen­t, Biega ne regrette aucunement les quatre années vécues à la prestigieu­se université Harvard. D’autant plus qu’il a eu l’opportunit­é rarissime d’évoluer en compagnie de ses frères Michael et Danny.

« C’était une expérience phénoménal­e. Je suis encore profondéme­nt attaché à l’université et j’y retrouve chaque année des anciens du programme. Harvard occupera toujours une place importante dans mon coeur. Ce sont des années que je chérirai toute ma vie », a affirmé celui qui habite d’ailleurs dans la région de Boston durant la saison morte.

Pour Biega, il s’agissait hier d’un deuxième match en carrière face aux Canadiens, une situation qu’il estime toujours aussi spéciale.

« J’essaie de retourner à la maison trois semaines chaque été. Ce sera toujours ma maison et mes parents habitent toujours là.

« J’ai grandi comme partisan des Canadiens en allant au Centre Bell. Qui sait, peutêtre que je retournera­i y vivre un jour. Tous les joueurs à qui je parle et qui ont joué à Montréal répètent toujours à quel point c’est une grande organisati­on. C’est un honneur pour ma famille et moi chaque fois que j’affronte les Canadiens. »

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