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Les allégations d’yves Francoeur à propos d’une enquête criminelle qui aurait été bloquée parce qu’elle aurait visé deux élus libéraux étaient non fondées, selon la Sûreté du Québec.
En avril 2017, M. Francoeur, qui est président de la Fraternité des policiers de Montréal, a lancé des déclarations-chocs sur les ondes du 98,5 FM. Il a laissé entendre que le dépôt d’accusations était bloqué parce que le dossier concernait des élus.
ENQUÊTE MIXTE
Il a répété ces allégations dans une déclaration écrite de huit pages remise à la Sûreté du Québec, qui a ensuite formé une équipe d’enquête mixte pour rencontrer une soixantaine de témoins.
« À la suite de l’analyse de l’ensemble des éléments, l’équipe mixte en arrive à la conclusion qu’aucune preuve ne démontre quelque fraude ou trafic d’influence », explique la SQ dans un communiqué publié hier.
« En conséquence, il n’existe pas de motifs raisonnables de croire qu’une infraction criminelle a été commise par quiconque », poursuit le document.
Dans sa déclaration à la police, Yves Francoeur nommait le leader parlementaire libéral Jean-marc Fournier et l’ex-ministre des Finances Raymond Bachand. Il alléguait que les deux hommes avaient participé à une rencontre au 1000 de la Commune, un immeuble à condos dans le Vieux-montréal, en compagnie d’un influent promoteur immobilier.
TOUJOURS NIÉ
« Il serait question de développement et/ou dézonage de terrains en retour de contributions au Parti libéral du Québec », écrivait M. Francoeur dans sa déclaration.
Jean-marc Fournier a toujours nié avoir quoi que ce soit à se reprocher. Quant à M. Bachand, il n’était même pas présent sur les lieux. Yves Francoeur aurait écrit son nom par mégarde dans sa déclaration, visant plutôt l’ex-ministre Claude Béchard, qui a un nom semblable.
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, estime que le dossier est clos.
« Il fallait prendre au sérieux de telles allégations et les vérifier, a-t-il commenté hier midi. La conclusion, on l’a aujourd’hui. »
Le ministre refuse de dire si Yves Francoeur demeure un intervenant crédible et s’il peut demeurer en poste à titre de président de la Fraternité.
Yves Francoeur n’a pas voulu accorder d’entrevue. Dans un communiqué laconique, le syndicat désigne son président comme un « sonneur d’alerte » et affirme que ce dernier « prend acte de la conclusion de ladite enquête ».