Le programme québécois débarque enfin au CHUL
Plus de huit ans après l’annonce du gouvernement libéral de la mise en place progressive d’un programme universel de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés partout au Québec, le programme vient finalement de prendre son envol au CHUL.
Depuis le 4 décembre, les parents de tous les bébés qui naissent au CHUL ou qui séjournent aux soins intensifs dans leurs premiers jours de vie peuvent bénéficier de ce test dans le cadre du Programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés (PQDSN).
PHASE 2
Le CHUL fait partie de la phase 2 du programme, implanté d’abord lors de la phase pilote au CHU Sainte-justine, puis au Centre hospitalier régional de Lanaudière, à l’hôtel-dieu de Sorel et à l’hôpital Pierre-boucher à Longueuil.
Proposé à tous les parents sur une base volontaire, le test se fait dans les premières heures de vie du bébé. Il s’effectue en quelques secondes, alors qu’une sonde est « déposée » dans l’oreille du nourrisson.
SANS DANGER
« C’est sans douleur et vraiment sans danger. On a le résultat tout de suite et on le dit aussitôt aux parents. Ils sont surpris que ça aille aussi vite », mentionne l’audiologiste Nadie Savard. Quatre infirmières auxiliaires ont été formées au CHUL pour effectuer ce test.
Si ce dernier n’est pas réussi, d’autres examens sont effectués par des spécialistes pour établir, s’il y a lieu, un diagnostic avant l’âge de trois mois.
« L’ultime objectif, c’est d’être capable de faire des interventions correctives pour permettre au bébé d’entendre (à l’aide d’appareils auditifs) à l’intérieur du premier six mois de vie, pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de déficit au niveau du développement du langage », notamment, explique Jackie Chouinard, coordonnatrice à l’implantation du PQDSN au CHU de Québec.
Quant aux délais d’implantation du programme, la porte-parole du ministère de la Santé, Noémie Vanheuverzwijn, admet que « les objectifs de départ étaient ambitieux en termes de rapidité de mise en place ».