Pourquoi la mesquinerie est-elle réservée aux plus démunis?
Je suis technicienne en service social et je suis également impliquée avec la SSVP (Société de SaintVincent-de-paul) de mon quartier. Je suis souvent outrée et découragée de voir les si maigres indexations que ce gouvernement du PLQ accorde aux plus démunis de notre société. Et surtout aux gens malades qui doivent avoir recours à la Solidarité sociale pour survivre.
Au fait, le fameux « barème » qui s’appelle « contrainte sévère à l’emploi » serait-il le laissé-pour-compte de ce gouvernement libéral du Québec? Déjà que ses prestataires n’ont qu’un petit budget bien maigre en partant, ce n’est rien pour les aider à s’en sortir. En fait, je pense qu’on veut ainsi les achever.
Aidez-moi à comprendre. Est-ce que notre société, par le biais du gouvernement en place depuis si longtemps, en est venue à vouloir assouvir son obsession du sabrage de fonds inhumain et incontrôlé au point de penser que toutes les bassesses sont permises? On est prêt à aider les pauvres d’ailleurs, mais pas ceux de chez nous. Ne devrait-on pas s’occuper de nos enfants avant tout?
Fallait être naïve comme je le suis pour penser que les $$$ en surplus que ce gouvernement a faits sur le dos des moins favorisés, il allait le redonner aux malades frappés par la vie. Mais non! Avec 954 $ par mois, comment voulez-vous qu’ils s’en sortent vu l’augmentation des coûts de la nourriture, du transport public, du téléphone, du câble et j’en passe? Ces prestataires ne font que s’enliser année après année.
Est-ce que, dans l’esprit du ministre François Blais et de son acolyte Philippe Couillard, leur indexation annuelle de 0.5 % devrait suffire à égaler l’augmentation du coût de la vie qui, lui, varie entre 3 % et 5 %? Non mais tout de même, faut pas rire du monde comme ça! Tous les citoyens, incluant Manon Massé, sont bien prêts à défendre les femmes et les gens âgés. Mais qui est prêt à défendre les gens inaptes au travail à cause d’une santé trop précaire? PERSONNE!
Qu’on arrête de donner aux Bombardier, aux médecins spécialistes et autres professionnels, ainsi qu’aux cadres en tous genres de ce monde, pour penser une seconde à cette classe qui souffre en silence. On est tous responsables d’eux, alors qu’on s’en occupe bordel! Votre feedback madame serait apprécié.
Claudine Lemire, Montréal
Tout comme vous je pense qu’il existe des « oubliés » du système. Et ceux auxquels vous faites référence en sont indubitablement. Tout comme je partage votre opinion sur le fait qu’il semble que ce soient toujours les mêmes qui profitent des largesses de l’état. La seule explication que j’y vois, c’est que ça rapporte bien peu électoralement parlant de s’occuper de telles personnes. Pareil d’ailleurs pour les proches aidants, à qui on promet des redressements qui ne viennent jamais.