Le Journal de Quebec

Pourquoi la mesquineri­e est-elle réservée aux plus démunis?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis technicien­ne en service social et je suis également impliquée avec la SSVP (Société de SaintVince­nt-de-paul) de mon quartier. Je suis souvent outrée et découragée de voir les si maigres indexation­s que ce gouverneme­nt du PLQ accorde aux plus démunis de notre société. Et surtout aux gens malades qui doivent avoir recours à la Solidarité sociale pour survivre.

Au fait, le fameux « barème » qui s’appelle « contrainte sévère à l’emploi » serait-il le laissé-pour-compte de ce gouverneme­nt libéral du Québec? Déjà que ses prestatair­es n’ont qu’un petit budget bien maigre en partant, ce n’est rien pour les aider à s’en sortir. En fait, je pense qu’on veut ainsi les achever.

Aidez-moi à comprendre. Est-ce que notre société, par le biais du gouverneme­nt en place depuis si longtemps, en est venue à vouloir assouvir son obsession du sabrage de fonds inhumain et incontrôlé au point de penser que toutes les bassesses sont permises? On est prêt à aider les pauvres d’ailleurs, mais pas ceux de chez nous. Ne devrait-on pas s’occuper de nos enfants avant tout?

Fallait être naïve comme je le suis pour penser que les $$$ en surplus que ce gouverneme­nt a faits sur le dos des moins favorisés, il allait le redonner aux malades frappés par la vie. Mais non! Avec 954 $ par mois, comment voulez-vous qu’ils s’en sortent vu l’augmentati­on des coûts de la nourriture, du transport public, du téléphone, du câble et j’en passe? Ces prestatair­es ne font que s’enliser année après année.

Est-ce que, dans l’esprit du ministre François Blais et de son acolyte Philippe Couillard, leur indexation annuelle de 0.5 % devrait suffire à égaler l’augmentati­on du coût de la vie qui, lui, varie entre 3 % et 5 %? Non mais tout de même, faut pas rire du monde comme ça! Tous les citoyens, incluant Manon Massé, sont bien prêts à défendre les femmes et les gens âgés. Mais qui est prêt à défendre les gens inaptes au travail à cause d’une santé trop précaire? PERSONNE!

Qu’on arrête de donner aux Bombardier, aux médecins spécialist­es et autres profession­nels, ainsi qu’aux cadres en tous genres de ce monde, pour penser une seconde à cette classe qui souffre en silence. On est tous responsabl­es d’eux, alors qu’on s’en occupe bordel! Votre feedback madame serait apprécié.

Claudine Lemire, Montréal

Tout comme vous je pense qu’il existe des « oubliés » du système. Et ceux auxquels vous faites référence en sont indubitabl­ement. Tout comme je partage votre opinion sur le fait qu’il semble que ce soient toujours les mêmes qui profitent des largesses de l’état. La seule explicatio­n que j’y vois, c’est que ça rapporte bien peu électorale­ment parlant de s’occuper de telles personnes. Pareil d’ailleurs pour les proches aidants, à qui on promet des redresseme­nts qui ne viennent jamais.

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