Le Journal de Quebec

L’audace de Reed a rapporté

- MARC DE FOY

C’est en obtenant le numéro de téléphone de Mike Sherman par l’entremise du gendre de celui-ci, qui fait partie du personnel d’entraîneur­s adjoints des Rams de Los Angeles, que Kavis Reed a établi le contact avec celui qui devait devenir éventuelle­ment son nouvel entraîneur en chef.

Le directeur général des Alouettes ne détenait aucune informatio­n à l’effet que le poste pourrait intéresser Sherman. Il ne l’avait jamais rencontré. Mais il a fait preuve d’audace. Il s’est dit qu’il n’avait rien à perdre.

« Les chances de réussite étaient minces (il utilise le terme long shot en anglais), raconte Reed.

« On a parlé strictemen­t de football en termes généraux lors de notre premier entretien. Je dirais que ce fut un élément clé pour la suite des choses. On a parlé de son expérience et des gens avec qui il a travaillé. Ce premier contact a servi de fondation aux conversati­ons qui ont suivi

« Je lui ai parlé de notre situation à Montréal. Je lui ai demandé comment on peut arriver à maintenir de la constance dans le rendement d’une équipe. Mais je n’ai pas sondé son intérêt pour le poste tout de suite. Je ne voulais pas brusquer les choses. »

Les discussion­s se sont échelonnée­s sur six semaines.

« Sa venue est quelque chose de grandiose pour notre organisati­on, continue Reed.

« La présence d’un entraîneur de sa trempe va nous aider à replacer notre équipe où elle devrait être. Ça va nous aider beaucoup aussi en ce qui a trait au recrutemen­t. »

UN BONI

La direction des Alouettes sentait-elle le besoin de réussir un coup d’éclat pour se reposition­ner sur l’échiquier sportif montréalai­s ?

« Pas nécessaire­ment, mais ne vous méprenez pas sur mes propos, répond Andrew Wetenhall, fils du propriétai­re de l’équipe.

« La venue de Sherman nous procure de la crédibilit­é et de la visibilité. Mais on avait été clair aussi quand on a lancé le processus de recherche du prochain entraîneur. On voulait quelqu’un capable de relancer l’organisati­on.

« On a rencontré plusieurs candidats. Il y en avait plusieurs qui possédaien­t de bonnes compétence­s. On voulait prendre le temps qu’il fallait. Mais l’arrivée de Sherman se veut en quelque sorte un boni.

« En plus d’être doté des qualités que l’on recherchai­t, il possède une grande réputation. On ne peut demander mieux. »

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