23 décembre, joyeux Noël !
Chaque année, à l’approche de Noël, je guette le calendrier avec une passion suspecte.
J’attends la veille de la veille de Noël : j’attends le 23 décembre, pour me donner le droit d’écouter en boucle tout en l’attrapant à la radio la chanson… 23 décembre, de Beau Dommage.
BEAU DOMMAGE !
Chacun la connaît et l’a déjà fredonnée, et peut-être même déjà chantée dans un karaoké du temps des Fêtes !
Si je vous en parle, c’est qu’il s’agit probablement de la chanson québécoise la plus québécoise de tous les temps tant elle plonge dans le fond de notre identité collective.
Tout y est : l’esprit paysan de nos anciennes campagnes et la ville nord-américaine, le vieux fond catholique et la modernité culturelle, nos sourires et nos malaises, et surtout, un fond de familiarité qui sent le bon vieux temps.
La nostalgie est une forme de tendresse et même de piété pour ses plus beaux souvenirs. Le temps des Fêtes y est favorable !
Il m’arrive de me dire que le meilleur de la culture québécoise se trouve dans sa littérature orale, à la fois dans ses chansons et ses contes. En fait, c’est l’âme québécoise qu’on y trouve.
Celui qui chante Ti-nor de Gilles Vigneault, Le tour de l’île de Félix Leclerc, Le plus beau voyage de Claude Gauthier, Noël au camp de Tex Lecor, La bitt à Tibi de Raoul Duguay, Tenir debout de Fred Pellerin ou NotreDame-du-bon-conseil de Mes Aïeux touche au noyau sacré de notre culture.
QUÉBEC
Chanter le Québec, c’est à la fois célébrer le Saint-laurent et la vie montréalaise, les croix de chemin et les jurons religieux, l’obstination dans la survivance et la trop longue patience dans la quête de liberté.
C’est chanter un peuple qui a fait naître un pays dans l’environnement le plus improbable qui soit.
Joyeux 23 décembre, chers lecteurs ! Et joyeux Noël !