L’ONU s’attaque au pétrole nord-coréen
De nouvelles sanctions approuvées aux Nations unies
NATIONS UNIES | (AFP) Le Conseil de sécurité de L’ONU a durci vendredi les sanctions contre la Corée du Nord par un vote unanime sur une résolution américaine, en s’attaquant au pétrole et à la question des travailleurs nord-coréens à l’étranger.
Il s’agit du neuvième train de sanctions onusiennes drastiques contre Pyongyang. Les trois derniers ont été adoptés sous l’impulsion des Américains après des essais de missiles et un test nucléaire menés par la Corée du Nord.
Depuis septembre 2016, cette dernière a mené un essai nucléaire – son sixième – et plusieurs tirs de missiles interdits par les Nations unies.
EXEMPLE « TRAGIQUE »
Washington avait déposé jeudi un projet de résolution après des négociations avec la Chine, à la suite d’un nouvel essai de missile balistique intercontinental (ICBM) le 28 novembre.
Qualifiant la Corée du Nord d’« exemple le plus tragique du mal dans le monde moderne », l’ambassadrice américaine Nikki Haley a affirmé que les nouvelles sanctions étaient « le reflet de l’indignation internationale face aux actions du régime de Kim » Jong-un.
La résolution « envoie un message sans ambiguïté à Pyongyang qu’une désobéissance obstinée n’entraînera que davantage de punition et d’isolement ».
EXPATRIÉS
La résolution d’hier vise notamment les expatriés nord-coréens, dont la totalité devraient être renvoyés chez eux d’ici fin 2019. Le projet prévoyait initialement un délai de 12 mois, mais la Russie est intervenue pour prolonger le délai. Plusieurs dizaines de milliers de Nord-coréens ont été disséminés à l’étranger pour travailler et générer de précieuses devises pour leur pays d’origine. Selon L’ONU, ils travaillent dans des « conditions proches de l’esclavage ».
Mais, surtout, le texte alourdit des dispositions de précédentes résolutions, en particulier en amenuisant davantage les livraisons de pétrole brut et raffiné qui proviennent majoritairement de Chine. Les approvisionnements en produits pétroliers devraient en conséquence reculer de 75 %, et non 90 % comme initialement prévu.