Un budget très serré
Les Godfrey font mentir ceux qui croient qu’il est impossible au Québec d’élever 15 enfants avec un seul salaire en 2017. Il faut dire qu’ils comptent sur l’aide gouvernementale et sur la société pour un bon coup de pouce.
Oui, le budget est géré serré, mais les enfants affirment ne manquer de rien.
« Si on a besoin de quelque chose et qu’on ne l’a pas, ma mère va nous l’acheter. Et si c’est juste parce qu’on veut quelque chose, on va se l’acheter nous-mêmes », explique Mikaëla, 14 ans.
La créativité est aussi au rendez-vous pour tirer le maximum du salaire du père, qui est pasteur et mécanicien. Par exemple, deux adolescents ont pu jouer au football cet été, tandis qu’une des filles faisait du volleyball, et une autre, de la danse. Tout ça a été payé par la Fondation Bon Départ de Canadian Tire, grâce aux démarches de la mère.
Autrement, la famille reçoit chaque mois beaucoup d’aide alimentaire d’un organisme de La Tuque. Ils vont aussi à l’épicerie une fois par semaine et font des courses à TroisRivières une fois par mois, entre autres pour aller chez Costco.
« Mais c’est certain que si un jeune me dit qu’il aurait le goût de manger des fraises en novembre, ça n’arrivera pas. Ce n’est pas achetable », souligne Mme de Leeuw, dont le père était planificateur financier.
Le matin, la famille peut manger des rôties ou des céréales, selon ce qu’il y a dans le garde-manger. Un enfant est par ailleurs responsable de s’occuper de leurs 11 poules, ce qui permet d’avoir des oeufs de temps en temps.