Le Journal de Quebec

Dépenser durant les Fêtes sans trop se ruiner

Chaque année, Noël coûte cher à la plupart des ménages québécois, des dépenses qui vont bien au-delà de ce que leur permettrai­t leur budget. Comment faire pour fêter mieux et débourser moins ?

- Emmanuelle Gril Collaborat­ion spéciale

Les sommes que les ménages consacrent à cette période de réjouissan­ces ne cessent d’augmenter. Ainsi en 2017, les Québécois dépenseron­t en moyenne 658 $, soit 5 % de plus qu’en 2016 selon un récent sondage réalisé pour le compte du Conseil québécois du commerce de détail.

La pression sociale, celle des proches ou des enfants, la course aux cadeaux, parfois aussi le sentiment de culpabilit­é, font souvent exploser la facture. Résultat : le retour des Fêtes est douloureux pour plusieurs. « À la fin janvier, quand les gens reçoivent leur compte de carte de crédit, ils sont désemparés et beaucoup viennent nous consulter », explique Hélène Hétu, conseillèr­e budgétaire à L’ACEF Rive-sud de Montréal. Car Noël est la deuxième plus grosse source de dépense variable dans le budget, après la rentrée scolaire.

RÉFLÉCHIR AVANT D’AGIR

La pire façon de magasiner est de partir dans les boutiques sans idée bien définie et à la dernière minute. Dans ces conditions, on achète souvent n’importe quoi et à n’importe quel prix, dans l’urgence de dénicher des cadeaux avant le jour J. « Pour éviter les dérapages financiers, on doit prendre le temps de s’asseoir, de faire la liste des personnes à qui l’on souhaite offrir quelque chose, et de préciser un montant pour chaque cadeau. On calcule ensuite le total et on se demande si on dispose vraiment de cet argent ou si l’on veut absolument y consacrer ce montant », explique Hélène Hétu. Il faudra peut-être revoir vos ambitions à la baisse ou penser à un plan B pour réduire les dépenses.

« À cette période de l’année, on peut ne pas avoir envie de s’imposer des restrictio­ns. Mais si cela implique que l’on traîne des dettes derrière soi pendant plusieurs mois, le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? » interroge Hélène Hétu.

Une fois cette liste établie, commencez à magasiner sur internet en comparant les prix pour trouver les offres les plus intéressan­tes. Ensuite, finalisez vos achats sans dévier de votre plan initial. Attention aux tentations de dernière minute ! Les commerçant­s sont très astucieux pour nous inciter à dépenser plus…

RESPECTER SON BUDGET

Comment faire pour rendre la période des Fêtes moins difficile à digérer pour votre budget ? Il n’est pas nécessaire d’effectuer un brusque virage à 180 degrés : on commence par de petits changement­s, un pas à la fois. « Pour les échanges de cadeaux, on pourrait en parler à son entourage et se limiter à des montants de 50 $ au lieu de 75 $, par exemple », conseille Mme Hétu.

Vous pourriez aussi offrir des cadeaux prêts-à-manger (plats tout préparés, mélanges à biscuits, confitures, marinades, sauces, etc.) ou encore des services : par exemple des heures de gardiennag­e gratuites pour de jeunes parents, le grand ménage de printemps de l’appartemen­t de parents âgés, un dimanche à cuisiner avec votre mère ses recettes préférées, etc. Les activités constituen­t aussi de beaux cadeaux pour les êtres chers, parce qu’ils impliquent de passer du temps ensemble : une soirée cinéma, une journée de ski de fond ou de patin, une sortie au musée, etc. Et pour un cadeau qui revient chaque mois, pourquoi pas un abonnement annuel à une revue ? Quand on prend la peine d’y réfléchir, il y a plusieurs options à petits prix qui feront tout autant plaisir qu’un cadeau coûteux.

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