Le Journal de Quebec

UN PARI QUI RAPPORTE AUX JAGUARS

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Lorsque les Jaguars de Jacksonvil­le ont entamé la saison, il était généraleme­nt convenu que pour qu’ils arrivent enfin à sortir de leur coquille, ils devraient apprendre à gagner en dépit de Blake Bortles. Le quart-arrière mal-aimé a par la suite connu plus de bas que de hauts, mais s’est accroché et connaît un mois de décembre du tonnerre. Et si l’équipe avait gagné son pari avec lui ?

Personne ne confondra de sitôt le quart de quatrième année avec les grands à sa position. Là n’est pas la question, mais Bortles continue de gagner des points et de sauver sa peau au moment où seulement quelques rares chrétiens croyaient encore en lui.

À ses trois matchs en décembre, le choix de premier tour au repêchage de 2014 a littéralem­ent transporté l’attaque sur ses épaules avec sept passes de touchés, aucune intercepti­on, 71,1 % de ses passes complétées et une moyenne de 301 verges par match.

Pourtant, il est actuelleme­nt privé de ses receveurs de prédilecti­on, Allen Robinson et Allen Hurns.

PATIENCE RÉCOMPENSÉ­E

Ce scénario ne semblait certaineme­nt pas se dessiner avant la saison. Bortles, qui venait de connaître une saison 2016 difficile, soulevait la grogne chez les partisans. Durant les matchs préparatoi­res à la fin de l’été, il a de nouveau connu des ratés et sa tête était réclamée.

Dans les faits, il valait mieux aller au bout de l’expérience Bortles que de se tourner vers Chad Henne, qui n’a rien fait qui vaille pour lui ravir son poste. Le titulaire avait, malgré son recul des derniers mois, montré au préalable un potentiel énorme en 2015.

L’état-major des Jaguars a quand même été la cible de railleries quand elle a choisi de se prévaloir de l’année d’option prévue à son contrat. Et comble de malheur, quand l’équipe a débuté la présente campagne avec une fiche ordinaire de trois victoires et trois défaites à ses six premiers matchs, le constat semblait évident. Les Jaguars allaient demeurer la risée de tous, au même titre que leur quart-arrière.

BIEN ENTOURÉ

Il est trop tôt pour crier victoire dans leur cas, même si Bortles fait bonne figure. Après tout, dans 11 des 15 matchs des siens, il a été limité à une passe de touché ou moins. Le moteur de l’attaque demeure avant tout un jeu au sol physique et l’équipe est servie par une extraordin­aire défensive. C’est l’âme des Jaguars, bien avant Bortles.

Mais c’est justement dans ce contexte que Bortles semble à l’aise. Plusieurs quarts-arrières ne sont pas confortabl­es dans un contexte où ils doivent s’élever au-dessus d’une équipe médiocre. Quelques rares phénomènes le font très bien, mais Bortles sort de sa coquille au moment où il n’est plus la pièce maîtresse du casse-tête.

Sans être forcément spectacula­ire, il complète pour la première fois plus de 60 % de ses passes et son pourcentag­e d’intercepti­ons est à son plus bas niveau en carrière (1,8 %).

Soudaineme­nt, les Jaguars sont moins dans la discussion concernant les équipes qui devront se dénicher un quart-arrière. À 25 ans seulement, il est en train de démontrer qu’il faut parfois se montrer moins impatient en évaluant le rendement à une position excessivem­ent ardue.

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Propulsés d’abord et avant tout par une puissante défensive, les Jaguars peuvent néanmoins compter sur une renaissanc­e de leur quart-arrière Blake Bortles cette saison.
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