Le Journal de Quebec

L’année folle de Madame la mairesse

La chef de Projet Montréal revient sur les 12 derniers mois qui ont été remplis de surprises

- SARAH DAOUST-BRAUN

La nouvelle mairesse de Montréal Valérie Plante a vécu dans les derniers mois un parcours en accéléré pour réussir à accéder aux rênes du pouvoir. Elle revient sur son année folle et sa victoire-surprise aux élections municipale­s.

Presque inconnue du grand public il y a quelques mois, l’anthropolo­gue de formation a signé un coup d’éclat médiatique en devenant « l’homme de la situation », le slogan phare de sa campagne.

Elle avait toutefois comme objectif de devenir la prochaine mairesse lorsqu’elle a été choisie comme chef de Projet Montréal en décembre 2016.

« En me lançant dans la course à la direction, le but c’était de gagner, de devenir chef et l’étape d’après c’était de se présenter à la mairie », a avoué Valérie Plante, dans son bureau lumineux de l’hôtel de ville.

Elle raconte en rigolant avoir vécu sa campagne électorale en tant que chef de parti comme un véritable « boot camp ».

RIRE CONTAGIEUX ET RIGUEUR

« Il fallait avoir cette capacité à regarder la situation, à se voir soi-même, à provoquer et d’être capable d’en rire aussi », a-t-elle expliqué, précisant prendre son rôle de mairesse au sérieux, mais ne désirant surtout pas avoir la grosse tête.

L’attitude positive de la femme de 43 ans et son rire contagieux ont su charmer les électeurs.

« Les gens ont adhéré à ma personnali­té, le côté rigoureux et en même temps joyeux », a affirmé celle qui souhaite s’écarter du style de l’ex-maire Denis Coderre après un seul mandat – une première depuis 1960.

« MOBILITÉ »

La première femme à la tête de Montréal « 375 ans après Jeanne Mance » attend avec impatience sa parodie dans l’édition du Bye Bye du 31 décembre.

« Je serais vraiment contente si c’était Anne Dorval ! Je suis une grande fan. Marc Labrèche m’imite aussi très bien [à l’émission Info, sexe et mensonges], je le trouve très bon », s’est-elle amusée.

Pour 2018, le mot d’ordre de la mairesse reste « mobilité ».

« On prévoit faire l’appel d’offres pour les [300] autobus hybrides au début de l’année. C’est quelque chose dont j’avais beaucoup parlé en campagne électorale comme l’un des moyens de désengorge­r nos rues et de soutenir le transport collectif », a-t-elle soutenu.

Elle veut également se documenter davantage concernant son fameux projet de la ligne rose dans le métro afin qu’il puisse se retrouver sur « la liste des projets possibles que le fédéral pourrait financer ».

« Il y a de l’argent disponible, mais on n’est pas les seuls au Canada qui veulent financer des projets de transport collectif », admet Mme Plante.

Cette dernière compte également miser sur l’habitation – elle a promis la création de 12 000 logements sociaux – et le développem­ent économique de la ville.

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PHOTO AGENCE QMI, DARIO AYALA Valérie Plante raconte avoir vécu sa campagne électorale en tant que chef de parti comme un véritable « boot camp ».

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