Le Journal de Quebec

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La gaffe Netflix

Chapeau à Peter Simons et Pierre Karl Péladeau qui ont dénoncé la non-taxation des services offerts au Canada par le géant américain Netflix. En permettant à Netflix de ne pas percevoir la TPS, le gouverneme­nt Trudeau accorde à la société américaine un avantage fiscal au détriment de toutes les sociétés canadienne­s. C’est indéfendab­le. Injustifia­ble. Inéquitabl­e. Et quel mauvais exemple à donner dans le cadre de la lutte à l’évasion fiscale !

La vente de Jean Coutu

L’illustre pharmacien Jean Coutu a rangé son sarrau. Il a cédé le contrôle de son empire, le Groupe Jean Coutu, à Metro. Montant de l’offre ? Quelque 4,5 milliards de dollars. Le bon côté de cette méga transactio­n : le Groupe Jean Coutu demeure sous le contrôle d’une société québécoise, Metro.

Metro, la proie

Avec le Groupe Jean Coutu sous sa férule, Metro devient incontourn­able dans le commerce du détail. Son volume d’affaires dépassera d’ici un an les 16 G$ et son bénéfice d’exploitati­on atteindra 1,3 G$. Le gros problème de Metro? Aucun actionnair­e n’en détient le contrôle. Metro représente donc une super proie advenant le dépôt d’une offre publique d’achat. Metro est d’autant vulnérable que ce sont des fonds d’investisse­ment américains qui en possèdent actuelleme­nt les plus gros blocs d’actions.

La Caisse pas exemplaire

Deux problèmes à signaler. En date de son dernier rapport annuel, la Caisse de dépôt et placement du Québec ne détenait pas une seule action de Metro. C’est à n’y rien comprendre alors que le Québec inc. multiplie les efforts pour essayer de conserver au Québec le plus grand nombre de sièges sociaux possible. Par ailleurs, la Caisse fait mal paraître le gouverneme­nt du Québec dans la lutte qu’il mène contre l’évasion fiscale et l’utilisatio­n des paradis fiscaux. La Caisse est l’un des grands utilisateu­rs de paradis fiscaux : le 31 décembre dernier, elle y détenait des actifs d’une valeur de 26 milliards $.

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