Une aide inespérée pour la famille du petit Charles
La Fondation Maurice Tanguay s’engage à verser au moins 40 000 $ pour l’appuyer MAURICE TANGUAY
Un appel inespéré est entré hier à la maison des Martin, où le petit Charles, très malade, n’a plus de chance de survie. Touchés par l’histoire de la famille de six enfants de Saint-flavien publiée dans Le Journal, les Tanguay, par le biais de la Fondation Maurice Tanguay, aideront le couple à réaliser leur projet d’agrandissement pour offrir une belle fin de vie à leur garçon.
« Une famille comme ça, un petit bonhomme malade comme ça… Ça me touche énormément », a exprimé au Journal Maurice Tanguay, joint hier après-midi. En lisant et relisant leur histoire, il voulait faire quelque chose pour eux. « On a une fondation qui est là pour ça. Ça a l’air du bon monde, et on va les aider au maximum », a assuré l’homme de 84 ans.
Le Journal rapportait hier que les Martin tentaient par tous les moyens de réaliser le projet d’agrandissement qu’ils ont en tête depuis un moment pour permettre à Charles, six ans, de connaître une belle fin de vie en pouvant passer tout son temps au rez-de-chaussée avec le reste de la famille.
Charles est atteint d’une myopathie mitochondriale, une maladie qui se développe différemment selon chaque individu et qui s’est avérée dégénérative dans son cas. Il ne marche plus, ne parle presque plus. Il est gavé 23 heures sur 24. Il a deux frères qui ont aussi la maladie.
AU MOINS 40000 $
Ces derniers vont bien, mais les parents vivent avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Ils ignoraient tout de cette maladie jusqu’à ce que le diagnostic tombe pour Charles, un peu avant ses trois ans.
« On leur garantit un minimum de 40000 $ (NDLR le montant manquant à la famille sur le budget total de 130 000 $), mais on va voir à ce que le projet se réalise parfaitement. On va les accompagner jusqu’au bout et leur apporter toute l’aide dont ils ont besoin », a confirmé Jacques Tanguay au Journal, quelques minutes après avoir joint la maman de Charles.
« Sur le coup, je n’y croyais presque pas, c’était surréel ! a confié Amélie Turgeon, encore sous le choc à l’autre bout du fil. J’ai regardé l’afficheur après pour vérifier si je n’avais pas rêvé l’appel. J’ai raccroché et je braillais, je shakais. C’était comme trop en même temps ! » a exprimé la femme, extrêmement reconnaissante de cette aide inat- tendue qui parvient à sa famille en plein temps des Fêtes.
DES ENFANTS RECONNAISSANTS
« Quand je l’ai annoncé aux enfants, les plus vieux pleuraient. Ils m’ont sauté dans les bras en disant : “il est donc bien gentil ce monsieur-là!” » Même Charles, raconte-t-elle, a semblé être apaisé par la belle nouvelle.
« Ça nous garantit qu’on va être capables de le faire et de réussir, et de le faire plus tôt, parce que c’est une de nos craintes; on veut que Charles puisse en profiter » souligne la mère de famille, rappelant que le budget total de 130000 $ du projet prévoit le « strict minimum ».
« On va mettre du personnel sur leur dossier pour qu’on puisse le réaliser le plus rapidement possible. En plus de leur fournir l’argent, on va essayer de réunir tous ces gens-là de Saint-flavien qui veulent leur donner un coup de main pour améliorer leur projet le mieux possible », a mentionné Jacques Tanguay.
» C’est le plus beau des cadeaux de Noël qu’on peut pas m’offrir, j’en ai la chair de poule. J’y crois pas tout à fait encore ! » – Amélie Turgeon, mère de Charles » Le public donne beaucoup à la Fondation, et cet argent-là sert à des causes comme ça. Ça nous touche au coeur. On est gâtés dans la vie, il faut donner aux autres aussi. » – Maurice Tanguay