Le Journal de Quebec

Automne généreux pour les chasseurs du Québec

Les récoltes de cerfs de Virginie et d’orignaux ont été abondantes en 2017

- HUGO DUCHAINE

L’automne a été faste pour les chasseurs québécois, qui ont ramené à la maison l’une des meilleures récoltes de cerfs en trois ans et près de 6000 orignaux de plus que l’an passé.

Un peu plus de 53 000 cerfs de Virginie ont été attrapés par plus de 141 500 chasseurs en 2017. Un chasseur sur trois a récolté une bête, selon les données publiées la semaine dernière par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

Il s’agit de la meilleure récolte des chasseurs depuis la saison 2013-2014. Et ces chiffres ne tiennent même pas compte des animaux chassés sur l’île d’anticosti, où l’activité était permise jusqu’à la veille de Noël.

HIVER CLÉMENT

« L’hiver 2017 a été clément dans la majorité des zones de chasse, ce qui s’est traduit par une stabilité ou une augmentati­on de la récolte totale dans la plupart d’entre elles », écrit le MFFP dans son bilan préliminai­re, expliquant que les conditions étaient favo- rables à la reproducti­on de l’espèce.

Cette abondance de chevreuils, le chasseur Simon Pellerin l’a vite remarquée en Montérégie. Il a abattu un cerf mâle dès la première fin de semaine de chasse en novembre, à sa deuxième journée en forêt seulement.

« Ma chasse s’est terminée le dimanche [5 novembre] à 15 h », dit l’homme de 29 ans, qui avait passé le mois d’octobre à installer des appâts et des caméras sur sa terre. Il avait aussi vu plusieurs femelles lors de sa première journée en forêt.

BOUCHER OCCUPÉ

Le boucher chez qui il est allé porter son butin était quant à lui débordé plus tôt que les années précédente­s, ajoute-t-il.

Dans le Centre-du-québec, Gilles Bellemare est particuliè­rement fier d’avoir récolté un cerf mâle au panache atypique, seulement le deuxième de ce type qu’il a vu en plus de 40 ans de chasse.

Le propriétai­re de deux magasins de chasse et pêche à Plessisvil­le et Victoriavi­lle a fait preuve de patience pour tirer avec une arme à poudre noire un massif animal de 235 livres.

« Si j’avais tiré sur tout ce que j’ai vu, la chasse n’aurait pas été longue », dit l’homme de 56 ans. Il a aussi remarqué que les population­s sont abondantes.

Son groupe de chasse a aussi réussi à attraper un orignal en septembre.

ORIGNAUX

Il n’est pas le seul, puisqu’avec une récolte de plus de 27 600 orignaux, les 177 000 détenteurs de permis de chasse ont eu beaucoup plus de chance que l’an passé et presque autant qu’en 2015.

La récolte n’a toutefois pas été la même partout. Le MFFP dénote une diminution en Abitibi-témiscamin­gue, la Côte-nord, l’outaouais et les Laurentide­s, alors que les orignaux ont été chassés en plus grand nombre en Gaspésie, en Mauricie et au Saguenay–lac-saint-jean.

Luc Tremblay, un chasseur de La Sarre, en Abitibi, est justement rentré bredouille cet automne. Les caméras qu’il installe en forêt ont pris quatre fois moins de photos de gibier.

Selon lui, les orignaux se sont faits discrets à cause de la chaleur de septembre et des prédateurs plus nombreux.

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PHOTO COURTOISIE Gilles Bellemare, chasseur depuis plus de 40 ans, a abattu ce cerf mâle de 235 livres au panache atypique.
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