Le Journal de Quebec

Valérie Plante, personnali­té de l’année

L’agence QMI a effectué un sondage auprès des responsabl­es de l’informatio­n des médias de Québecor

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AGENCE QMI | Un de ses slogans de campagne électorale n’est pas passé inaperçu : elle se présentait, avec humour, comme « l’homme de la situation ».

Mais si Valérie Plante a bel et bien remporté son pari, elle est plutôt devenue la « femme de la situation », après son élection surprise à la tête de Montréal en novembre dernier.

Partout dans le monde, on a marqué le fait qu’une femme avait pris les rênes d’une grande ville de stature internatio­nale, une situation qui reste, encore aujourd’hui, peu fréquente.

L’agence QMI a décidé d’en faire sa personnali­té de l’année 2017 après un sondage effectué auprès des responsabl­es de l’informatio­n des médias de Québecor.

SINCÉRITÉ DÉNUÉE D’ARROGANCE

Au début de la campagne à la mairie, les astres ne semblaient pas bien alignés pour Valérie Plante. Cette conseillèr­e municipale de 43 ans, qui avait pris difficilem­ent la direction de Projet Montréal, était presque une inconnue des électeurs.

Denis Coderre, lui, semblait bien en selle pour un second mandat. Mais le vent a tourné, le caractère bourru de l’ancien député libéral et sa campagne électorale mal planifiée l’ont rattrapé.

Dans les urnes, les Montréalai­s lui ont préféré Valérie Plante, qui n’a rien de la politicien­ne classique, à cause de sa sincérité dénuée d’arrogance. On a beaucoup évoqué son sourire, qu’elle affichait tout grand le soir de sa victoire.

Par la suite, des politicien­s, comme le premier ministre Philippe Couillard, ont affirmé que ce sourire allait les inspirer dans leur façon de faire la politique.

Mais tous n’ont pas apprécié cette idée, jugée réductrice.

« Il y a quand même bien des limites à réduire le succès de Valérie Plante à une affaire de sourire ! », s’est ainsi exclamé le chroniqueu­r Mathieu Bock-côté.

« Que fait-on alors du lent, mais constant travail d’implantati­on de Projet Montréal dans la métropole ? Que fait-on du fait que ce parti avait une authentiqu­e base militante et que celle-ci faisait preuve d’un véritable idéalisme ? […] Cela ne veut pas dire, encore une fois, que le charisme de la candidate ne compte pas, mais à ce qu’on en sait, sa campagne avait un vrai contenu politique. »

« AVERTISSEM­ENT »

D’autres commentate­urs ont vu aussi dans cette victoire un message envoyé aux politicien­s. On y a vu l’arrivée d’une nouvelle génération d’élus, prêts à écouter leurs électeurs.

« Zéro écoute, ça coûte cher dans l’isoloir. En cela, la victoire de Valérie Plante sert un sérieux avertissem­ent à toute la classe politique. À moins d’un an des élections québécoise­s, les Couillard, Lisée et Legault en ont tous de lourdes leçons à tirer », a ainsi souligné la commentatr­ice Josée Legault.

L’année 2018 devrait donc être bien remplie aussi bien pour Valérie Plante, qui devra faire ses preuves, que pour les politicien­s provinciau­x qui seront en élection l’automne prochain.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI ?? La chef de Projet Montréal Valérie Plante n’a pas caché sa joie lorsqu’elle a été élue la première mairesse de Montréal, le dimanche 5 novembre au Théâtre Corona.
PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI La chef de Projet Montréal Valérie Plante n’a pas caché sa joie lorsqu’elle a été élue la première mairesse de Montréal, le dimanche 5 novembre au Théâtre Corona.

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