2018 : l’année de tous les dangers en bourse
Finalement, dans l’ensemble, 2017 aura été une assez bonne année pour l’épargnant, mais rien n’est joué. Les marchés fluctuent inlassablement et il n’y a pas de gros nuages noirs annonciateurs de récession. Nous ne sommes pas à la merci d’une correction boursière ni d’un krach au courant de la prochaine année. La banque allemande Deutsche Bank a dressé récemment une liste des trente risques qui pèsent le plus sur les bourses du monde et l’économie des marchés développés.
Sans avoir de certitude que 2018 se révélera être une année de misère, les probabilités sont importantes qu’un ou plusieurs évènements perturbateurs viennent jouer les trouble-fête dans nos portefeuilles. Voici ceux qui retiennent mon attention.
BULLES SPÉCULATIVES
■ La Deutsche Bank estime qu’une correction sévère du marché immobilier est possible au Canada, en Australie, en Suède, en Norvège ou en Chine, entraînant une chute dramatique des actions.
■ La valeur totale des bitcoins en circulation excède la valeur de toutes les actions en circulation de Exxon Mobil. Un krach de la plus populaire des cryptomonnaies éroderait la confiance des consommateurs et ferait disparaître des milliards de dollars en valeurs.
AMÉRIQUE DU NORD
■ Avec un taux de chômage extrêmement faible, l’inflation pourrait bien dépasser les prévisions.
■ L’évaluation des actions américaines (cours/bénéfice) pourrait devenir insoutenable, entraînant des prises de profit massives et un déplacement des investissements en actions vers l’europe et les marchés émergents.
■ Quant au risque politique, il est probable que survienne un renversement de la majorité républicaine aux élections de mi-mandat en novembre. Si cela se produit, l’instabilité politique tirerait Wall Street vers le bas.
■ Si l’enquête Mueller sur la collusion russe avec l’équipe Trump débouche sur des accusations, attendez-vous à des secousses importantes.
ASIE
■ Si Kim Jong-un procède à de nouveaux tests de missiles balistiques à longue portée, la tension deviendra intenable.
■ Les changements à la tête de la Banque centrale du Japon pourraient bien signifier un changement de politique monétaire et faire chuter la bourse de Tokyo.
■ Un ralentissement économique important de l’économie chinoise pourrait également modifier le paysage économique asiatique.
EUROPE
■ L’accroissement des inégalités sociales et le fossé grandissant entre riches et pauvres contribuent à la montée du populisme. En avril, les Italiens iront aux urnes et ce sera à surveiller.
■ La bonne tenue de l’économie en Allemagne met une pression de plus en plus forte sur les salaires et peut entraîner une montée de l’inflation.