Le Journal de Quebec

Un Bye Bye plus frondeur

La revue de fin d’année abordera de front les sujets chauds de 2017, promet Simon Olivier Fecteau SIMON-OLIVIER FECTEAU

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX

Compte tenu des manchettes explosives des derniers mois, c’est un Bye Bye plus mordant et frondeur qui sera servi aux téléspecta­teurs dimanche soir.

Joint au téléphone en plein coeur d’un blitz de travail en salle de montage, Simon Olivier Fecteau parle d’une édition 2017 « plus edgy » qu’en 2016, en raison des sujets aussi bouillants que délicats à avoir défrayé la chronique cet automne, comme les affaires Gilbert Rozon, Éric Salvail et compagnie, qui traitent d’inconduite et d’agression sexuelles.

Bien qu’il refuse de préciser quelles controvers­es seront ciblées, le coauteur, réalisateu­r et comédien du Bye Bye 2017 laisse sous-entendre que Pierre Brassard, Véronique Claveau, Patrice L’écuyer, Anne Dorval et Marc Labrèche n’épargneron­t personne.

« On fait une revue de l’année… C’est sûr qu’on aborde ce dont les gens ont parlé, résume Simon Olivier Fecteau. Et quand on décide de parler de quelque chose, on n’y va pas de façon détournée. On ne fait pas semblant ; on y va de front. »

SANS PEUR

Bien que l’actualité ait amené les auteurs du Bye Bye 2017 en terrain glissant à plusieurs reprises, ces derniers n’ont jamais arrêté d’oser, indique le producteur Guillaume Lespérance.

« Il ne faut pas créer dans la peur. Ça ne donne jamais rien de bon. Tout ce qu’on veut faire, c’est une émission drôle qui égratigne tout le monde. Il faut donc ignorer nos amitiés et nos gangs. Il faut fesser autant à droite qu’à gauche. Autant sur Radio-canada que TVA... »

Au moment d’écrire ces lignes, l’équipe du Bye Bye 2017 profite d’une légère avance sur 2016 alors qu’elle avait livré la version finale à Radio-canada à 4 h du matin le 31 décembre. Compte tenu des bouleverse­ments des derniers mois, qui l’ont forcée à revoir bon nombre de sketches, on peut presque parler d’exploit.

Les rebondisse­ments automnaux ont effectivem­ent contraint la bande de Simon Olivier Fecteau à filmer certaines scènes une deuxième fois. Les tournages ont ainsi pris fin le 18 décembre, soit après la date prévue au départ.

« L’an dernier, on avait terminé les tournages un peu plus tôt parce qu’on n’avait rien re- shooté, indique le producteur Guillaume Lespérance. Ce n’est pas l’idéal, mais donnez-nous le choix entre une année riche en actualité et pauvre actualité, c’est sûr qu’on prend l’année riche en actualité… même si tout arrive en bloc au dernier moment. »

POUR LE PUBLIC

L’équipe du Bye Bye a organisé un visionneme­nt devant public juste avant Noël pour tester son émission. Le résultat semble avoir rassuré le groupe. En coulisses, les échos sont bons, mais Guillaume Lespérance et Simon Olivier Fecteau restent prudents.

« On est super fiers, mais ultimement, ce qu’on pense n’a aucune importance, déclare Guillaume Lespérance. Ce qui est important, c’est ce que les gens vont en penser. Le Bye Bye, c’est une émission faite pour eux. C’est à eux qu’on veut plaire. »

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