Le Journal de Quebec

De la tristesse des réseaux sociaux

-

Je suis une femme dans la soixantain­e qui n’a jamais eu peur de donner son opinion et de dire son fait à qui osait tenter de me boycotter. Par contre, je l’ai toujours fait dans le respect de l’autre et en m’assurant de connaître un minimum de choses sur les sujets sur lesquels je m’exprimais. En cela j’avais été formée par une mère qui, après avoir vécu une jeunesse de silence imposé par des parents catholique­s et sévères devant qui le silence en toute chose était de rigueur, souhaitait plus de liberté pour ses enfants.

Pas besoin de vous dire que j’ai suivi cette ligne de pensée dans l’éducation que j’ai donnée à mes propres enfants. Ils ont toujours su qu’ils avaient droit à leur opinion en toute chose et que personne ne devait leur aliéner leur droit de parole. Comme vous voyez et malgré mon âge, je suis une personne évoluée. Mais ces mêmes enfants m’ont initié aux réseaux sociaux, et je suis atterrée de voir tout ce qui s’y écrit. Des gens de tous âges y vomissent leurs frustratio­ns à propos de tout et de rien, sans tenir compte des nuances propres à chaque sujet traité, et souvent même complèteme­nt en dehors du sujet La liberté ne doit-elle pas avoir certaines limites ?

Une femme évoluée mais bien élevée

Je comprends votre malaise qui est aussi le mien parfois lors de la lecture de certains commentair­es. Malheureus­ement, cela fait partie des revers attribuabl­es aux réseaux sociaux où il s’avère impossible de tempérer un discours issu de n’importe qui ayant un semblant d’opinion sur le sujet mais sans grand connaissan­ce de celui-ci, et surtout pas de recul pour en parler.

Newspapers in French

Newspapers from Canada