Le Journal de Quebec

Bonne année à tous !

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Je ne commencera­i pas ma chronique en vous souhaitant santé, bonheur et argent. La vie, ce n’est pas une lampe magique qu’on frotte en espérant pour le mieux.

Ces trois souhaits demandent, en général, un minimum de travail ou, du moins, de la bonne volonté. La vie, ce n’est pas un gratteux que tu achètes au dépanneur en espérant gagner.

De mon côté, 2017 a été mon année la plus remarquabl­e. J’ai vécu les plus beaux moments de ma vie, mais aussi les pires. On a tendance à catégorise­r une année selon les bonnes nouvelles qu’on a reçues ou pas. Mais comme je suis de ceux qui croient que nous sommes sur Terre pour apprendre, pour moi, une bonne année, c’est un tout.

On voit souvent les bonnes nouvelles comme des récompense­s et les mauvaises comme une punition. Pourtant, dans les deux cas, il y a du bon comme du mauvais, il faut juste être capable de le voir ainsi.

Dans le cas d’une bonne nouvelle, si tu n’exprimes aucune gratitude et que tu la vois comme quelque chose qui t’était dû, tu passes à côté du plus important. C’est la même chose si tu vois une triste nouvelle comme une forme de punition, sans y voir les possibilit­és d’apprentiss­age. Attache ta tuque, car il y en a d’autres qui s’en viennent. Et tant que tu n’auras pas com- pris, tu seras malheureux.

L’ERREUR EST HUMAINE

J’ai cherché un message dans tout ce qui m’est arrivé cette année. Mais, je me suis tout de même vu répéter les mêmes erreurs. Comme quoi, même quand tu penses avoir compris, tu peux te surprendre à t’enfarger.

À travers les bons et les mauvais coups, j’ai rencontré des gens extraordin­aires, mais j’ai aussi perdu des amis. J’ai rencontré des femmes géniales, mais j’ai bousillé mes relations à cause de ma foutue carapace.

J’ai tenu certaines choses pour acquises et je me suis pensé plus fort que je l’étais à certains moments. Est-ce qu’il y en a qui se reconnaiss­ent dans ce que j’écris ?

La nouvelle année sert justement à ça : remettre le compteur à zéro.

On prend tous des résolution­s et on fait la gaffe de se mettre une pression énorme de tout accomplir dans les semaines qui suivent. C’est ridicule.

Quelqu’un m’a déjà dit que la vie est un marathon, mais on essaie toujours de sprinter vers notre succès. Pourtant, la plus belle partie de la course, c’est le paysage qu’on croise pendant l’ascension.

APPRENTISS­AGE ET GRATITUDE

Donc, pour cette nouvelle année qui commence, je nous souhaite à tous d’être capables d’apprendre de nos erreurs et d’être fiers de ce qu’on accomplit de bon. Je nous souhaite aussi de passer moins de temps à nous préoccuper de ce que les autres pensent et d’arrêter de regarder nos « J’aime » sur Facebook comme un baromètre de notre estime de soi.

En fin de compte, la question est simple : quand tu te regardes dans le miroir, est-ce que tu aimes ce que tu vois ? C’est pas mal la seule chose qui compte. Si la réponse est non, prends les choses en main et change ce qui t’énerve.

Oui, je sais, je sonne comme un biscuit chinois, ce matin. Je vous dis des choses que vous savez déjà. Il faut juste essayer de ne pas les oublier.

Bonne année !

La nouvelle année sert justement à ça : remettre le compteur à zéro.

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