Le Journal de Quebec

Une recette de grandsmère­s pour économiser

- Emmanuelle Gril Collaborat­ion spéciale

Comme bien des Québécois, Mylène a utilisé sa carte de crédit pour payer les dépenses des vacances d’été puis celles de la rentrée scolaire. Mais quand la facture arrive, elle peine à faire face au paiement de cette dette qui déséquilib­re ses finances.

Mylène aimerait avoir des conseils afin d’établir un budget qui lui permette d’éviter de vivre des périodes stressante­s sur le plan financier. « De plus, les frais d’intérêt des cartes de crédit alourdisse­nt la facture, car elle n’a pas la marge de manoeuvre nécessaire pour payer davantage que les montants minimums. Sur le montant de 2000 $ qu’elle a dépensé, cela finit par faire une coquette somme… », souligne Pierre Fortin, syndic autorisé en insolvabil­ité, président de Jean Fortin et Associés. Comment sortir de ce cercle vicieux ?

UNE MÉTHODE ÉPROUVÉE

Autrefois, nos grands-mères utilisaien­t un bon vieux truc pour mieux gérer leur budget. Ainsi, lorsque la paye arrivait, elles divisaient cette somme d’argent entre différente­s enveloppes : une pour le loyer, l’électricit­é et le chauffage, l’autre pour la nourriture, une autre pour l’habillemen­t, etc. « Lorsqu’on devait aller faire l’épicerie, par exemple, on prenait l’argent dans l’enveloppe dédiée à cette fin et on faisait en sorte que la facture ne dépasse pas le montant qui s’y trouvait. En appliquant cette méthode, on ne courait donc pas le risque de dépenser davantage », indique Pierre Fortin.

Aujourd’hui, l’accès facile à de l’argent que l’on ne possède pas vraiment a changé la donne. Les cartes de crédit, en particulie­r, nous incitent à aller bien au-delà de nos réelles possibilit­és financière­s. En revanche, le système des enveloppes permet de se reconnecte­r avec la valeur réelle de l’argent et de se souvenir qu’il ne pousse pas dans les arbres ! Quand l’enveloppe est vide, on cesse de dépenser, tout simplement. S’il en reste, on peut soit le transférer dans l’enveloppe du mois prochain, ou le mettre de côté dans un compte d’épargne.

TRANSFERTS AUTOMATIQU­ES

Dans le cas de Mylène, il est évidemment trop tard pour mettre de l’argent dans des enveloppes. Elle peut toutefois se préparer pour l’année prochaine. Pierre Fortin a évalué à 3150 $ le montant dont elle aura besoin pour faire face aux dépenses supplément­aires occasionné­es par les vacances d’été, la rentrée scolaire et Noël. Cela signifie que, sur 12 mois, elle devra mettre 120 $ de côté à chacune de ses 26 périodes de paye.

« Évidemment, on peut recourir à un système un peu plus sophistiqu­é que les enveloppes ! Par exemple, ouvrir un compte épargne et y programmer des transferts de fonds automatiqu­es à chaque paye. C’est un excellent système pour économiser pour de grosses dépenses prévisible­s, comme l’achat de pneus, un congé parental, le remplaceme­nt de meubles ou d’électromén­agers, etc. », conseille M. Fortin.

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