Le Journal de Quebec

Psycho / Le Courrier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Différence fondamenta­le entre l’homme et la femme

Dans une de vos rubriques, le titre d’une lettre a attiré mon attention. Il s’agit de « La vie de couple n’est pas toujours rose » dans laquelle une femme faisait état du silence têtu de son mari quand elle voulait aborder certains aspects de leur vie commune qui la dérangeaie­nt.

Elle faisait une affirmatio­n qui m’a fait sourciller et j’aimerais que vous élaboriez sur le sujet. « Je suis bien consciente que les hommes ont été éduqué de manière à ne pas agir avec les femmes comme ils le feraient avec un homme. À savoir que lorsqu’ils subissent une agression de la part d’un semblable, ils répondent par l’agression. Mais que vu l’absence de contact des hommes avec leurs émotions, ils demeurent figés quand ils ont à faire face à l’adversité venant de leur compagne. De là leur absence de parole. »

Ce qui revient à dire selon moi, que lorsqu’un homme est attaqué par sa femme, il se retrouve désarmé. Son instinct de guerrier fige net. Et je suis d’accord avec ça. Mais je trouve que pour le reste, cette femme généralise trop. Car si je suis son raisonneme­nt, je devrais avoir plusieurs meurtres à mon actif. Ce qui n’est pas du tout le cas.

Dans mes rapports homme/ homme, il m’est arrivé un nombre incalculab­le de fois de faire marche arrière pour éviter une tuerie. Trop d’agressions surviennen­t dans une vie d’homme pour toujours y répondre par l’agression comme cette personne le laissait supposer. Même chose pour l’affront comme on dit. Dans un bar par exemple, ce n’est pas la place pour répliquer. Ça ne servirait qu’à gâcher la soirée à faire couler le sang et à abimer de beaux habits. Personnell­ement je préfère attendre le moment propice pour la revanche. Comme vous voyez, il ne faut jamais généralise­r comme le font souvent les femmes dans leurs descriptio­ns des hommes, et ça, j’aurais apprécié que vous le souligniez à cette personne. G.M.

Je vous avoue sincèremen­t que je n’ai pas vu la nécessité de le faire étant donné que l’essentiel du propos tenait dans la difficulté qu’ont les hommes d’avoir des discussion­s sur leur intimité de couple avec leur compagne. J’aurais apprécié que vous me donniez votre opinion là-dessus pour, peut-être apprendre qu’en cette matière non plus, les hommes ne sont pas égaux, et que certains sont de nos jours plus en contact avec leurs émotions. Mais ce sera pour la prochaine fois.

Conseil d’une mère à une autre mère

Je m’adresse à « Mère esseulée mais mère quand même » qui vous a raconté comment elle en était arrivée à couper tout lien avec sa fille ingrate et à vivre avec cette réalité sans trop en souffrir. Comme elle affirme avoir transféré son affection sur un nouveau groupe d’amis qu’elle s’est fait, elle ne devrait pas se dire esseulée. Les amis ça remplace la famille croyez-en mon expérience.

Par contre je me demande pourquoi elle signe en spécifiant qu’elle est encore mère. Comme sa fille ne lui manifeste que du rejet, pourquoi de son côté tient-elle à demeurer la mère de sa fille? Faut-il être mère à tout prix? Même au prix de perdre sa dignité pour ça? Dans mon livre à moi, mieux vaut être libre d’enfant que prisonnier d’enfant quand celui-ci nous fait vivre l’enfer. Quand on a essayé tout ce qui était humainemen­t faisable pour se rapprocher d’un enfant et que ce dernier s’acharne à nous détruire, il faut accepter de lâcher prise. Qu’elle donne donc son amour à ceux autour d’elle qui le méritent. Ginette

Je ne pense pas qu’il soit aussi simple que ça de couper un lien de sang. Un lien physique ça se coupe toujours pour sa propre survie. Mais un lien de sang entre une mère et son enfant, en dépit du comporteme­nt de ce dernier, demeure permanent, comme attaché par un espoir jamais assouvi.

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