Le Journal de Quebec

Le tapis continue de glisser

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On s’en doute depuis un bon moment déjà, mais les séries seront très difficiles à atteindre pour le Canadien de Montréal. Rien n’est impossible, mais à voir la façon dont l’équipe se comporte jusqu’à présent, il est difficile de croire qu’il y a effectivem­ent une lumière au bout du tunnel.

À ce stade-ci de la saison, le Tricolore devrait obtenir un pourcentag­e de victoire d’environ 660 pour espérer participer à la danse printanièr­e. Quand on voit qu’en ce moment il est ardu pour l’équipe de maintenir une moyenne de 500…

C’est inquiétant, car il est presque impossible de trouver des points positifs autant en attaque qu’en défensive.

Le Tricolore ne compte sur aucun joueur parmi les 100 premiers marqueurs de la LNH et leurs trois premiers pointeurs, Phillip Danault, Brendan Gallagher et Alex Galchenyuk ne comptent que 21 petits points en 38 parties.

À l’arrière, ce n’est guère plus reluisant, particuliè­rement depuis la perte de Shea Weber. L’absence du meilleur défenseur de l’équipe combinée à la douteuse décision de prêter Victor Mete à Équipe Canada junior (j’y re- viendrai) font en sorte que le Canadien n’a d’autre choix que d’utiliser Karl Alzner sur la première paire de défenseurs. Et pas besoin de dire que ce n’est pas facile.

Match après match, il est en difficulté. Il donne constammen­t la rondelle à l’adversaire, il se retrouve toujours en dehors du jeu et, en plus, il ne s’implique pas physiqueme­nt. Le CH misait beaucoup sur lui quand il a signé un contrat avec lui cet été et c’est un énorme constat d’échec.

RELÈVE

Un autre aspect qu’on connaît depuis longtemps, mais qui, chaque semaine, devient de plus en plus évident est le manque de relève chez le CH.

En l’absence de quelques défenseurs, on a rappelé Brett Lernout du Rocket de Laval, mais ce fut très difficile pour lui. On ne peut pas trop lui en vouloir, car le problème semble être généralisé.

D’ailleurs, pour revenir à Mete, j’ai beaucoup de mal à m’expliquer la décision du Canadien de l’avoir envoyé au Championna­t mondial junior. Oui, c’est une expérience incroyable pour le jeune homme, mais n’aurait-on pas besoin de lui à l’heure actuelle chez le Tricolore ?

Après tout, l’avalanche du Colorado n’a pas prêté Samuel Girard. Est-ce encore de l’improvisat­ion de la part de la haute direction du Canadien ? La question se pose.

En pleine course aux séries et à l’aube d’un voyage très important sur la route, le Tricolore a pris la décision de se priver de l’un des seuls défenseurs de l’équipe efficace en relance.

J’ai d’ailleurs bien hâte de voir la décision que va prendre Marc Bergevin après le tournoi. L’équipe manque cruellemen­t d’attaque et aussi de vitesse de relance à la défensive. Ce serait une grave erreur de le renvoyer au junior.

PAS D’EXCUSES

On a bien fait de retirer le slogan « No excuses » dans le vestiaire du Canadien l’an dernier, car c’est la seule chose qu’on entend depuis le début de la présente campagne.

Chaque match, il y a quelque chose qui cloche. Quand ce n’est pas l’indiscipli­ne qui coule l’équipe, celle-ci connaît un mauvais début de match qui lui fait mal ou bien s’écroule en deuxième période. Heureuseme­nt, Carey Price a retrouvé ses repères. Il a été excellent contre la Caroline et contre Tampa Bay malgré des défaites. C’est au moins ça. – Propos recueillis par Kevin Dubé

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER, LE JOURNAL DE MONTRÉAL Victor Mete aurait dû rester à Montréal pour prêter main-forte à la brigade défensive du Canadien.
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