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Le 24 avril, notre Bureau d’enquête révélait que l’unité permanente anticorruption (UPAC) surveillait de près l’ancien premier ministre Jean Charest et l’ex-argentier libéral Marc Bibeau dans le cadre d’une enquête nommée Mâchurer. Les reportages qui ont suivi ont occupé l’avant-plan de l’actualité politique tout au long de l’année.
Mais tandis que nous révélions de nombreux détails sur la grande proximité entre messieurs Charest et Bibeau, L’UPAC, elle, s’inquiétait plutôt des fuites de ses informations dans les médias.
Une enquête interne a d’abord été mise sur pied, suivie, début juin, du déclenchement d’une enquête criminelle.
Une équipe d’enquêteurs composée de six corps policiers s’est alors mise au travail « dans le plus grand secret », a reconnu plus tard le directeur des opérations de L’UPAC, André Boulanger.
Lors de son passage à l’assemblée nationale le 4 mai, le grand patron de L’UPAC, Robert Lafrenière, a déclaré vouloir « ardemment » mettre la main au collet du « bandit » qui aurait coulé des éléments de l’enquête.
DÉPUTÉ ARRÊTÉ
Le 25 octobre, une onde de choc secoue l’assemblée nationale : le député libéral Guy Ouellette est arrêté sans explication. Les domiciles de deux policiers sont aussi perquisitionnés, mais aucune accusation n’est déposée.
Face à cette situation, le président de l’assemblée nationale Jacques Chagnon prononce un discours historique dans lequel il clame « qu’on accuse ou qu’on s’excuse ».
En conférence de presse, des dirigeants de L’UPAC ont expliqué quelques éléments de cette enquête sur les fuites.
« Je suis foncièrement convaincu qu’il y aura des accusations dans ce dossier-là », a déclaré M. Lafrenière.
Il a toutefois refusé de dire s’il visait M. Ouellette.
Le 15 novembre, notre Bureau d’enquête faisait d’autres révélations sur l’influence de Marc Bibeau sur le Parti libéral du Québec (PLQ), lors notamment de somptueuses réceptions durant lesquelles les ministres et les firmes de génie étaient mis en relation.
À ce jour, aucune accusation n’a été déposée ni contre des suspects de l’enquête Mâchurer ni contre des sources qui auraient informé les médias.
Guy Ouellette a réintégré le caucus du Parti libéral le 21 novembre.