Pékin se défend de livrer du pétrole à la Corée du Nord
PÉKIN | (AFP) La Chine s’est défendue vendredi de livrer clandestinement du pétrole à la Corée du Nord, après des accusations en ce sens de Donald Trump et l’arraisonnement par la Corée du Sud d’un navire hongkongais qui aurait transbordé des hydrocarbures sur un bâtiment de Pyongyang.
« Pris la MAIN DANS LE SAC », a lancé le président américain jeudi sur Twitter, se disant « très déçu de voir la Chine permettre au pétrole d’entrer en Corée du Nord » en violation des sanctions adoptées par L’ONU.
Un responsable du département d’état américain a précisé que « certains navires », dont des bateaux chinois, « se livraient à des activités prohibées par L’ONU, y compris des transbordements de produits pétroliers raffinés entre deux vaisseaux et le transport de charbon provenant de la Corée du Nord ».
INFORMATIONS « INEXACTES »
Une accusation rejetée par Pékin, qui a qualifié ces informations d’« inexactes ». « Faire du battage sans raison via les médias ne contribue pas au renforcement de la confiance mutuelle et de la coopération », a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.
Mais les accusations semblent corroborées par la Corée du Sud, qui a annoncé hier avoir saisi le 24 novembre un navire hongkongais qui avait transféré des produits pétroliers sur un bateau nord-coréen en violation des sanctions.
Le Lighthouse Winmore, affrété par une compagnie taïwanaise, a été confisqué le 24 novembre par les douanes sud-coréennes dans le port de Yeosu à la suite d’une inspection. Les responsables sud-coréens accusent le Lighthouse Winmore d’avoir transbordé, le 19 octobre, des produits pétroliers sur le navire nord-coréen Sam Jong 2 dans les eaux internationales.