Le Journal de Quebec

Le terrain du secteur Sainte-foy est contaminé

MOHAMED KESRI

- SOPHIE CÔTÉ

L’aménagemen­t d’un cimetière musulman sur un terrain de Québec vendu par la Ville au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) n’est toujours pas assuré.

Des études sur la qualité du sol réalisées par le CCIQ dans la foulée de son offre d’achat pour un terrain municipal situé tout juste au sud de la rue Frank-carrel et voisin du cimetière Belmont ont révélé « un certain degré de contaminat­ion », a confirmé au Journal le responsabl­e du dossier.

« Nous avons déposé le dossier au ministère de l’environnem­ent quelques jours avant Noël. Ce qu’on espère, c’est que le degré de contaminat­ion du terrain n’est pas assez fort pour un cimetière et que le ministère pourra nous offrir le certificat d’acceptatio­n », a expliqué Mohamed Kesri, responsabl­e du dossier du cimetière musulman à la mosquée de Québec.

Le Journal rapportait en décembre que plus de quatre mois après l’annonce de la transactio­n lors d’une conférence de presse à l’hôtel de ville, celle-ci n’était toujours pas conclue. Le CCIQ venait de se voir accorder du temps par la Ville pour terminer ses études de sol.

DÉBRIS DE CONSTRUCTI­ON

« D’une part, il y a des résidus de dépôt à neige parce qu’il y a un dépôt à neige à côté du terrain, a indiqué M. Kesri. L’autre chose, c’est qu’il y a eu un dépôt de tout ce qui est débris de constructi­on d’asphalte, de cailloux, de pierres, de gravier sur ce terrain-là lorsqu’ils ont agrandi l’autoroute du Vallon [Robert-bourassa] », a-t-il précisé.

De mauvaises surprises auxquelles le CCIQ ne s’attendait pas, admet M. Kesri. « Si on nous avait vendu un terrain sur lequel il y avait un garage ou une pompe à essence, automatiqu­ement, on aurait dit “décontamin­ez-le avant”, mais on ne pouvait jamais imaginer qu’un terrain en pleine nature, il y aurait un degré de contaminat­ion », a-t-il glissé.

OPTIMISME PRUDENT

Le responsabl­e du dossier demeure toutefois optimiste de recevoir le certificat d’autorisati­on du ministère de l’environnem­ent dans les prochaines semaines – une étape obligatoir­e pour tout aménagemen­t de cimetière au Québec –, afin de conclure la transactio­n chez le notaire.

« Notre expert dit que pour un cimetière, on a des chances de pouvoir recevoir notre permis du ministère. […] Selon le comité qui travaille sur le dossier, on s’imagine les chances d’acceptatio­n à 80 %, a-t-il avancé. On garde espoir d’ouvrir notre cimetière en 2018. »

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Responsabl­e du dossier

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