Il a passé 120 jours consécutifs à l’urgence
Marc-andré Drouin a touché le fond à l’automne 2016 lorsqu’il a passé quatre mois consécutifs à attendre à l’urgence, persuadé qu’il était en train de mourir.
Si le jeune homme a toujours été thanatophobe, sa peur n’a pas toujours eu autant d’emprise sur sa vie. Auparavant, il parvenait à aller à l’école et même à travailler à temps partiel. C’était jusqu’à son accident de voiture en mars 2016.
« J’étais en auto avec mon amie et elle a perdu le contrôle, se souvient-il. Personne n’a été blessé, mais je suis allé en ambulance à l’hôpital. À ce moment-là, j’étais en train de compléter mon secondaire aux adultes, et j’ai complètement arrêté d’aller à l’école. »
Depuis, son état n’a cessé de se détériorer. Un soir de septembre, il s’est précipité à l’hôpital, convaincu que sa dernière heure était arrivée.
« J’étais très faible, étourdi, j’entendais des acouphènes et j’avais très mal à la tête », raconte-t-il.
BANNI DE L’HÔPITAL
Même si les médecins lui ont assuré qu’il ne s’agissait que d’anxiété, M. Drouin est demeuré assis dans la salle d’attente. Après quelques semaines, il a été banni de l’hôpital et a été sorti de force par des policiers.
Il s’est ensuite tourné vers l’hôpital du Sacré-coeur de Montréal, et a finalement terminé son périple en psychiatrie à l’hôpital de la Cité-dela-santé, à Laval.
Mais comme Marc-andré Drouin refuse de prendre des médicaments par peur des réactions physiologiques qu’ils peuvent entraîner, il n’a pu demeurer en psychiatrie. Il affirme avoir tenté de prendre des antidépresseurs de 14 à 18 ans, mais n’avoir constaté aucune amélioration.
Malgré tout, M. Drouin parvient à garder un certain optimisme. « Je ne perds jamais espoir que ça va finir par s’améliorer », assure-t-il.