Le Journal de Quebec

Il a passé 120 jours consécutif­s à l’urgence

- CATHERINE MONTAMBEAU­LT

Marc-andré Drouin a touché le fond à l’automne 2016 lorsqu’il a passé quatre mois consécutif­s à attendre à l’urgence, persuadé qu’il était en train de mourir.

Si le jeune homme a toujours été thanatopho­be, sa peur n’a pas toujours eu autant d’emprise sur sa vie. Auparavant, il parvenait à aller à l’école et même à travailler à temps partiel. C’était jusqu’à son accident de voiture en mars 2016.

« J’étais en auto avec mon amie et elle a perdu le contrôle, se souvient-il. Personne n’a été blessé, mais je suis allé en ambulance à l’hôpital. À ce moment-là, j’étais en train de compléter mon secondaire aux adultes, et j’ai complèteme­nt arrêté d’aller à l’école. »

Depuis, son état n’a cessé de se détériorer. Un soir de septembre, il s’est précipité à l’hôpital, convaincu que sa dernière heure était arrivée.

« J’étais très faible, étourdi, j’entendais des acouphènes et j’avais très mal à la tête », raconte-t-il.

BANNI DE L’HÔPITAL

Même si les médecins lui ont assuré qu’il ne s’agissait que d’anxiété, M. Drouin est demeuré assis dans la salle d’attente. Après quelques semaines, il a été banni de l’hôpital et a été sorti de force par des policiers.

Il s’est ensuite tourné vers l’hôpital du Sacré-coeur de Montréal, et a finalement terminé son périple en psychiatri­e à l’hôpital de la Cité-dela-santé, à Laval.

Mais comme Marc-andré Drouin refuse de prendre des médicament­s par peur des réactions physiologi­ques qu’ils peuvent entraîner, il n’a pu demeurer en psychiatri­e. Il affirme avoir tenté de prendre des antidépres­seurs de 14 à 18 ans, mais n’avoir constaté aucune améliorati­on.

Malgré tout, M. Drouin parvient à garder un certain optimisme. « Je ne perds jamais espoir que ça va finir par s’améliorer », assure-t-il.

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