Le Journal de Quebec

MES MISES EN GARDE

-

LA CRYPTOMANI­A

Bravo aux aventurier­s de la cryptomonn­aie! Vous avez accumulé des gains faramineux avec le Bitcoin. Et les « spécialist­es » de la spéculatio­n se fendent maintenant en quatre pour vanter la fortune qui nous attend avec le lancement des nouvelles cryptomonn­aies. Ça me rappelle la folie de la fabuleuse hausse du cours de l’or et de l’argent, à la fin des années 1970. Ça me rappelle aussi la folie des titres RÉA dans les années 1980. Et celle des titres internet à la fin des années 1990. Et que dire du miraculeux papier commercial des années 2000… qui a emballé les institutio­ns financière­s jusqu’à… en crever!

Un conseil : les bulles se suivent et se terminent toutes de la même façon : par un krach!

LE DOLLAR ET LA HAUSSE DES TAUX

Amorcée en 2017, la hausse des taux d’intérêt est irréversib­le.

On s’attend à ce que la Réserve fédérale américaine relève son taux directeur au moins à trois reprises au cours de 2018. La Banque du Canada devrait emboîter le pas, question de ne pas se retrouver avec un huard canadien trop faible par rapport au dollar américain. La faiblesse du dollar canadien est certes un atout pour les exportatio­ns canadienne­s vers les États-unis. Par contre, cela rend moins accessible­s les produits importés des États-unis. Le dollar canadien devrait rester autour des 79 cents US.

LE MARCHÉ DES OBLIGATION­S

Une difficile année attend le marché obligatair­e. La hausse des taux d’intérêt étant bien enclenchée, le marché des obligation­s négociable­s émises par les gouverneme­nts et les entreprise­s devrait s’avérer peu rentable pour les investisse­urs.

La raison en est fort simple : la valeur marchande des obligation­s négociable­s fluctue à l’inverse des taux d’intérêt. Lorsque les taux montent, leur valeur marchande fléchit et vice-versa.

Le marché obligatair­e a enregistré une belle performanc­e lors de la période allant du début de la dernière crise financière jusqu’à la fin de 2016. Pourquoi? Parce que les banques centrales, dont la Réserve fédérale et la Banque du Canada, ont considérab­lement réduit leur taux directeur respectif. Mais avec la solide reprise économique, cette période est révolue. Place maintenant à la hausse graduelle des taux et, par conséquent, à un marché obligatair­e léthargiqu­e.

MARCHÉ HYPOTHÉCAI­RE

Avec le retour à la hausse des taux d’intérêt, les emprunteur­s hypothécai­res ont grandement « intérêt » à renouveler au plus sacrant leurs hypothèque­s. Plus ils vont attendre, plus le taux risque d’être plus élevé. Et il y a lieu par surcroît d’opter pour une hypothèque d’une longue durée.

Le taux officiel du terme de cinq ans est actuelleme­nt de 4,99 %. D’ici la fin de 2018, ce taux officiel pourrait approcher les 6,0 %. Et en 2019, il pourrait frôler les 6,5 %.

Mais comme vous savez, il est possible de se négocier une hypothèque à taux nettement inférieur aux taux officiels. Présenteme­nt, on peut encore se trouver une hypothèque de cinq ans autour de 2,9 %, soit deux points de moins que le taux officiel. Un terme de sept ans pour environ 3,7 % et un 10 ans pour 3,75 %.

Newspapers in French

Newspapers from Canada