Le Journal de Quebec

Sur les traces de Jasey-jay Anderson

Le planchiste de 17 ans Arnaud Gaudet montre déjà du potentiel au circuit Noram

- Roby St-gelais l Rstgelaisj­dq

LAC-BEAUPORT | Jasey-jay Anderson est le visage du surf des neiges au Québec depuis plus d’une vingtaine d’années. Pendant que l’émérite planchiste se prépare à vivre ses sixièmes Jeux olympiques, la relève grandit derrière lui et elle pourrait bien trouver en Arnaud Gaudet un digne successeur au vétéran de 42 ans.

Âgé de 17 ans, Gaudet a montré toute l’étendue de son talent à la première de deux courses du circuit nord-américain (Noram) de slalom géant en parallèle disputées à la station de ski Le Relais de Lac-beauport cette semaine, où il a décroché la médaille d’argent en dépit d’une main gauche fracturée.

Du haut de ses 6 pi 2 po, le jeune Gaudet ne laisse personne indifféren­t en piste. L’an dernier, fort de ses succès dans les compétitio­ns Noram, la fierté de Montcalm, tout près de Mont-tremblant, a été invité à côtoyer l’élite mondiale de son sport, inscrivant même ses premiers points grâce à une 34e place.

« J’aime encore ça faire des [courses] Noram, car je ne me sens pas encore tout à fait prêt à être à temps plein en Coupe du monde vu qu’il y a vraiment une grosse différence », raconte l’espoir pour les Jeux de 2022 pour justifier sa décision de faire la navette entre les deux circuits.

« Selon moi, le plus gros défi quand tu arrives en Coupe du monde, c’est le mental. La marche est tellement élevée que l’on devient stressé parce qu’on veut bien faire », observe le longiligne athlète qui voit Anderson comme une inspiratio­n.

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

La planche à neige est une affaire de famille chez les Gaudet. Membre de l’équipe nationale de développem­ent, Arnaud peut compter sur un appui de taille, alors que son père Patrik dirige la crème des espoirs au pays en surf des neiges. Son frère aîné Émile, 20 ans, dispute aussi des courses Noram pendant qu’henri, le cadet de 13 ans, attend patiemment son tour.

« Il a une très bonne progressio­n pour son âge. C’est plutôt rare pour son âge d’aller en Coupe du monde. On s’y attendait parce qu’il a toujours été très talentueux. Jeune, il dominait beaucoup, et en entrant sur le circuit Noram, il s’est tout de suite imposé. On s’attendait à ce que ça aille assez vite », reconnaît l’entraîneur en parlant d’arnaud.

À l’instar de fiston, le paternel de plus de 25 années d’expérience dans le milieu voit l’ascension aux côtés des meilleurs planchiste­s de la planète comme un défi psychologi­que.

« La Coupe du monde, c’est une grosse marche. Quand on arrive à un autre niveau, il faut s’adapter au niveau psychologi­que et ça prend un peu de millage pour pouvoir avoir pleine confiance et exprimer tout son talent », explique Patrik Gaudet.

RELATION DE PROXIMITÉ

S’il apprécie au plus haut point dévaler la piste en compagnie de son grand frère, rien n’égale l’expérience d’évoluer sous la férule de son père. « J’aime ça que mon père soit l’entraîneur, car on a une relation proche et il est capable de me dire les vraies affaires. Je l’écoute et ça marche bien entre nous. Mais quand il devient stressé, moi je le sais et ça me stresse un peu. Cela dit, je suis capable de le gérer », souligne Arnaud.

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PHOTO COURTOISIE, AQS Arnaud Gaudet a décroché l’argent au slalom géant en parallèle au Relais de Lac-beauport.
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