DEUX VICTOIRES À CHAQUE TROIS MATCHS
Le défi du Canadien s’annonce de taille d’ici la fin de la saison
Les joueurs du Canadien ne sont pas dupes. Ils n’ont pas besoin des amateurs ou des journalistes pour savoir que leurs chances de participer aux séries éliminatoires s’amenuisent de jour en jour. Ils savent compter… et pas seulement lorsqu’il est question du nombre de caractères sur leur chèque de paie.
« Il faut qu’on gagne deux matchs sur trois. Si on gagne deux matchs sur trois d’ici la fin de la saison, on finira avec 94 points », a indiqué Phillip Danault au terme de l’entraînement du Canadien.
« Je ne déteste pas cette idée, a-t-il ajouté. C’est un beau défi et ça se fait très bien. »
En fait, le défi est un peu plus grand. Pour obtenir 94 points, le Tricolore devra ajouter 58 points sur les 84 toujours disponibles d’ici le mois d’avril. Ce qui signifie qu’il devra maintenir un taux de victoire de ,690.
Or, nous voici rendus pratiquement à la mi-saison et seulement deux équipes sont parvenues à maintenir ce niveau d’efficacité jusqu’ici : le Lightning de Tampa Bay (,769) et les Golden Knights de Vegas (,737).
UN APPEL AUX MEILLEURS JOUEURS
D’ailleurs, le Lightning, qui a blanchi ses deux derniers adversaires, sera le prochain visiteur, ce soir, au Centre Bell. Ce qui n’est pas de bon augure pour l’objectif de Danault et de ses coéquipiers qui, faut-il le rappeler, n’ont inscrit que quatre buts à leurs cinq dernières sorties.
« Pour sortir de notre léthargie, nos meilleurs joueurs doivent se lever et saisir l’opportunité qui se présente à eux. Ce ne sont pas les gars qui ont des rôles secondaires qui vont nous sortir de là », a fait valoir Claude Julien.
Au risque de se répéter, Max Pacioretty n’a pas touché la cible au cours des 13 derniers matchs. De son côté, Jonathan Drouin est également en panne depuis 10 rencontres. L’entraîneur du Canadien n’a pas manqué de le mentionner, à mots à peine couverts.
« Un gars comme (Nicolas) Deslauriers a remporté le titre de joueurs du mois parce qu’il a connu un bon mois. Cependant, c’est également parce qu’on n’a pas eu la contribution de certains joueurs dont on a besoin en cours de route », a rappelé Julien.
DE LA FATIGUE ?
Pour tenter de remédier à la situation, Julien a tenu un entraînement rythmé où beaucoup d’emphase a été mise sur le travail près du filet adverse. Une sphère du jeu où ses hommes éprouvent énormément de difficulté. « Je suis heureux de l’effort que les gars ont déployé durant la pratique, a souligné Julien. Cependant, je sens qu’ils ressentent encore la fatigue causée par le calendrier des trois dernières semaines. »
« Ça se voit juste à la manière qu’ils se comportent près du vestiaire, a-t-il poursuivi. Hier (mardi), des gars qui viennent habituellement simplement pour se délier les jambes même si on ne patine pas ne sont pas venus. Les seuls qui se sont pointés ici sont ceux qui avaient besoin d’y être pour soigner des blessures. »
PAS DE WEBER AVANT LE 30 JANVIER
Avec 10 jours de congé en janvier, dont quatre la semaine prochaine, les hommes de Julien auront amplement l’occasion de remplir leur réservoir d’énergie. Ils bénéficieront de trois autres journées de repos consécutives lors du week-end des étoiles à la fin du mois.
D’ailleurs, il serait surprenant que Shea Weber, absent des sept derniers matchs, revienne au jeu avant cette pause. Julien a pris les devants en faisant cette annonce lors de son point de presse.
« L’équipe médicale m’a fait savoir que son cas était incertain jusqu’au retour du match des étoiles. Il porte toujours une botte (au pied gauche) », a-t-il indiqué.