Il ciblait des jeunes filles
L’homme est suspecté d’incitation à des contacts sexuels sur cinq mineures
Le présumé rôdeur arrêté à deux reprises en moins d’une semaine à la piscine Sylvie-bernier a été accusé hier au palais de justice de Québec d’incitation à des contacts sexuels sur cinq victimes mineures.
Dung Nguyen, 50 ans, semblait un peu perdu, hier, dans la boîte des accusés lorsqu’il a été amené, menotté, pour faire face à la justice.
Le 21 décembre dernier, Nguyen, un homme d’origine asiatique, aurait proposé à une jeune fille de 14 ans d’avoir une relation sexuelle avec lui à la piscine de Sainte-foy avant de quitter l’endroit.
Avisés, les policiers du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) ont alors ouvert une enquête pour retrouver l’in- dividu qui avait fait cette proposition à la jeune fille.
Neuf jours plus tard, soit le 30 décembre, Nguyen est retourné à la piscine Sylvie-bernier où des employés l’ont reconnu. Ils ont aussitôt avisé le SPVQ.
Le quinquagénaire a alors été arrêté, puis remis en liberté sous promesse de comparaître à une date ultérieure.
UNE TROISIÈME FOIS
Toutefois, il devait respecter comme condition de ne pas se trouver à la piscine située sur le boulevard Hochelaga à SainteFoy, ce que Nguyen n’a visiblement pas respecté.
Mercredi, vers 19 h, l’accusé est retourné au centre sportif où il a adressé la parole à quatre jeunes filles, âgées de 12 à 14 ans, près des vestiaires.
Il est accusé précisément de contact « à des fins d’ordre sexuel » et de les avoir « invitées, engagées ou incitées à le toucher ».
« Les employés qui étaient à l’affût ont immédiatement contacté les services d’urgence et les policiers ont interpellé le suspect alors que ce dernier se trouvait dans la piscine », a fait savoir Étienne Doyon, porte-parole au SPVQ.
À la suite du dépôt des accusations, le procureur, Me Michel Bérubé, a fait savoir qu’un complément d’enquête sera transmis, dans les prochains jours, à la défense, et qu’il s’opposait, pour l’instant, à la remise en liberté de Nguyen qui ne possède pas d’antécédents judiciaires.
ÉVALUATION PSYCHIATRIQUE
De son côté, l’avocat de la défense, Me Benoit Labrecque, a indiqué au tribunal qu’il désirait que son client soit évalué sur sa responsabilité criminelle puisque « certains éléments d’enquête pourraient laisser entendre que Dung Nguyen souffre de problèmes de santé mentale ».
Comme l’évaluation qui sera effectuée par des psychiatres s’échelonne sur une trentaine de jours, Nguyen sera ramené devant le tribunal le 8 février prochain.