Besoin urgent de nouveaux brise-glaces, selon Blaney
Le député croit que l’incident du traversier coincé dans les glaces est évocateur
Le conservateur Steven Blaney appelle le gouvernement Trudeau à agir en ajoutant des brise-glaces et des remorqueurs de qualité sur le Saint-laurent afin d’éviter des incidents comme celui de mercredi, alors qu’un traversier s’est retrouvé prisonnier des glaces.
Pour le député de Lévis-bellechasse–les Etchemins, les quatre heures qu’a passées l’alphonse- Desjardins dans les glaces du fleuve démontrent parfaitement la gravité de la situation.
« Ce n’est pas la première fois qu’un traversier reste pris dans la glace, mais ce qui est exceptionnel cette fois-ci, c’est que la Garde côtière n’a pas été en mesure de répondre à l’appel », explique Steven Blaney, exaspéré par le manque d’efficacité et le vieillissement de la flotte canadienne.
L’élu demande donc au gouvernement libé- ral d’agir dans ce dossier avant que d’autres incidents malheureux ne se produisent. « La flotte de brise-glaces a plus de 35 ans. […] Ma recommandation pour Justin Trudeau, pour 2018, c’est de prendre une bonne résolution et d’arrêter de penser aux Caraïbes et à ses vacances avec l’aga Khan », a lancé le député en point de presse aux abords du fleuve.
Le président de la Corporation des pilotes du Saint-laurent central, représentant 110 pilotes qui naviguent sur le fleuve, est aussi d’avis que la flotte prend de l’âge. Alain Arsenault estime que la situation pose problème puisque la Garde côtière est « toujours sur une ligne mince ».
« On est toujours à la limite de ce qui est faisable. La flotte est désuète et il n’y a pas de backup. Notre rôle est d’assurer la sécurité de la navigation sur le fleuve, donc on souhaite avoir les outils nécessaires pour remplir notre mission », affirme M. Arsenault.
LA DAVIE PRÊTE À AIDER
Récemment touché par d’importantes compressions, le chantier naval Davie se dit prêt à donner un coup de main rapidement au gouvernement. L’entreprise a proposé il y a deux ans le projet Resolute qui permettrait à la Garde côtière de mettre la main sur un briseglace de classe polaire et trois brise-glaces moyens, mais aucune réponse n’est venue.
« L’incident d’hier [mercredi] est une illustration parfaite de la pertinence du chantier Davie dans ce qu’on peut appeler la “débâcle de la Garde côtière”. On n’attend qu’un signal parce que de notre côté, ces brise-glaces-là peuvent être de retour au pays et prêts à être convertis d’ici trois semaines. Davie est prêt », lance Frédérik Boisvert, porte-parole du chantier.
AUTRES PROBLÈMES À LA TRAVERSE
La traverse Québec-lévis a encore une fois été victime des importantes quantités de glaces sur le fleuve, qui ont forcé l’interruption du service pour une deuxième journée consécutive, hier.
Entraîné par la marée basse, un bouchon de glace en amont des ponts s’est détaché et est passé devant la traverse, provoquant l’arrêt des opérations.
La situation est revenue à la normale en début d’après-midi, après un arrêt d’un peu plus de deux heures.
« IL FAUDRAIT QUE JUSTIN TRUDEAU S’OCCUPE DU NORD CANADIEN, DU FLEUVE, DE NOTRE ÉCONOMIE ET DE NOTRE SÉCURITÉ, ET ÇA, ÇA PASSE PAR DE NOUVEAUX BRISE-GLACES POUR LE CANADA ET DES NAVIRES POUR LA MARINE ROYALE. » — Steven Blaney, député conservateur