La LNH tient à ses pubs de friandises
Le Sénat souhaite encadrer étroitement les publicités à l’intention des enfants NANCY GREENE RAINE
OTTAWA | La Ligue nationale de hockey (LNH) ne veut pas qu’on l’empêche de faire la promotion d’aliments sucrés auprès des enfants, ce qui soulève l’ire des diététistes et d’une sénatrice.
« Je suis très déçue, surtout que les sportifs ont une grande influence sur les jeunes », réagit Paule Bernier, présidente de l’ordre professionnel des diététistes du Québec.
LOBBYISME
Depuis la fin novembre, la Ligue nationale s’est inscrite au registre des lobbyistes du Canada pour « s’opposer au projet de loi S-228 », qui envisage de restreindre la publicité d’aliments et de boissons s’adressant aux enfants partout au pays.
La mesure est en partie inspirée du Québec, dont la loi interdit déjà toute publicité destinée aux enfants de moins de 13 ans.
L’auteure de ce projet de loi est la sénatrice et ex-championne de ski alpin Nancy Greene Raine. Elle ne croit pas que la publicité de la LNH soit compromise par sa proposition, puisqu’elle est principalement destinée aux adultes.
RESPONSABILITÉ
« Nous avons tous une responsabilité de combattre le lavage de cerveau des enfants pour qu’ils désirent des boissons mauvaises pour la santé. Voudriez-vous voir des personnages pour enfants faire de la publicité au hockey ? Nous avons besoin de tracer la ligne de ce qui est acceptable », a expliqué Mme Greene Raine.
En plus de la LNH, d’autres grands lobbys sont aussi inscrits pour tenter d’influencer le gouvernement à ce sujet, comme l’association canadienne des boissons et la compagnie Coca-cola.
Les élus du parlement doivent encore débattre de ce projet de loi du Sénat. La Ligue nationale de hockey n’a pas répondu aux courriels du Journal.