Enfants touchés par des attaques sonores
Des diplomates canadiens et leurs familles visés à Cuba
AGENCE QMI | Des enfants de diplomates canadiens figureraient au nombre des victimes des attaques acoustiques perpétrées l’année dernière contre les ambassades du Canada et des États-unis à Cuba, a rapporté le National Post hier.
Le ministère des Affaires étrangères a constaté dès avril que des membres de son personnel diplomatique à Cuba ainsi que leurs familles présentaient des symptômes inexpliqués, d’après des correspondances obtenues par le quotidien anglophone en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.
Après avoir été exposées à des sons stridents à l’intérieur de leurs résidences ou de l’ambassade à La Havane, les personnes affectées ont entre autres subi des problèmes d’audition, des vertiges, des troubles du sommeil et des pertes de mémoire.
EXAMENS MÉDICAUX
Les autorités canadiennes ont d’abord pensé que ces symptômes étaient psychosomatiques, car les attaques sonores sur l’ambassade américaine avaient déjà été portées à leur connaissance, a rapporté le Post. « Plusieurs des symptômes sont similaires à des signes de stress extrême, et c’est possible que certains effets soient causés par la peur d’être ciblés », peut-on lire dans un courriel.
Ce n’est qu’en juin que les diplomates canadiens et leurs familles ont pu être examinés par un docteur de Santé Canada.
Le Canada a officiellement reconnu en septembre que son personnel avait subi des dommages physiques. Les attaques ont touché au total une dizaine de familles. Le fédéral n’a toutefois pas retiré son personnel sur place, plaidant que les incidents avaient cessé depuis le printemps.
EMPLOYÉS AMÉRICAINS
Les attaques acoustiques contre l’ambassade américaine ont été révélées au mois d’août. Elles étaient toutefois connues des autorités depuis quelque temps.
Des employés américains présentaient des symptômes depuis la fin 2016, ce qui a mené, en mai, à l’expulsion par les ÉtatsUnis de deux diplomates cubains. Quinze autres ont depuis été expulsés par les Américains, qui ont en retour réduit drastiquement leur présence diplomatique à Cuba.
Sans accuser le gouvernement cubain d’être derrière les attaques, Washington reproche à La Havane de ne pas avoir assuré la sécurité de sa mission diplomatique.