La candidature de Québec en péril pour 2021 ?
Les marchés de l’est sont saturés, croit le président de la fédération de hockey, René Fasel
BUFFALO | Les insuccès de foule lors des deux éditions du Championnat mondial de hockey junior à Montréal et Toronto, en 2015 et 2017, ainsi que de celui qui se termine ce soir, à Buffalo, mettent en évidence que les marchés de l’est sont saturés de ce tournoi, estime le président de la Fédération internationale de hockey sur glace, René Fasel, ce qui pourrait mettre en péril la candidature de Québec pour le tournoi de 2021.
L’organisation de Buffalo s’attend à afficher un bilan d’environ 200 000 spectateurs au total, en incluant les 44 592 partisans qui ont assisté au match extérieur entre le Canada et les États-unis, au New Era Field. Pour comparer, en 2011, 329 687 spectateurs avaient assisté à l’événement à Buffalo.
Selon M. Fasel, le Mondial junior a été trop présent dans l’est au cours des dernières années.
« Je pense qu’il y a saturation. Certaines personnes n’aiment pas l’entendre, mais il faut appeler un chat, un chat », a-t-il tranché, ajoutant que, pour Buffalo, les conditions météorologiques n’ont probablement pas aidé.
VERS L’OUEST
En fin de compte, la décision du lieu de présentation d’un Championnat mondial de hockey junior en sol canadien revient à Hockey Canada. La ville de Québec avait envisagé de présenter sa candidature pour l’événement de l’an prochain, mais, voyant que les dés semblaient pipés et que le tournoi était destiné à retourner dans l’ouest, ils n’avaient finalement pas soumis de cahier de candidature. Au final, ce sont les villes de Vancouver et Victoria qui recevront l’événement en 2019, après quoi le tournoi se transportera en République tchèque dans deux ans.
Le président des Remparts de Québec, Jacques Tanguay, avait toutefois mentionné au Journal que le tournoi de 2021 était un objectif réaliste pour la Vieille Capitale.
Les insuccès des derniers événements dans l’est pourraient toutefois repousser les plans.
« On a fait une expérience [en présentant plusieurs fois l’événement dans l’est] et on s’est trompé. Les échos que nous avons de Vancouver sont que déjà plus de 50 % des billets sont vendus. Il semble y avoir un intérêt plus élevé là-bas en ce moment », a ajouté Fasel, des chiffres qui ont par la suite été confirmés par Hockey Canada.
L’AVANTAGE LOGISTIQUE
Ce qui pourrait toutefois avantager Québec est sa possibilité à tenir l’événement en un seul et même lieu. À Buffalo, les organisateurs ont parlé d’un succès en raison de la proximité des installations. Le Keybank Center accueillait la majorité des matchs tandis que le Harborcenter, situé de l’autre côté de la rue, a présenté quelques autres rencontres et été l’hôte de plusieurs séances d’entraînement.
À Québec, le tournoi pourrait être tenu conjointement au Centre Vidéotron et au Pavillon de la jeunesse, par exemple.
« Il est possible de tenir un tournoi dans deux endroits différents, mais ça rend les choses plus compliquées sur le plan logistique et c’est pour ça que l’événement, ici, a offert les meilleures conditions possible. »