Une stratégie subtile, mais payante
Depuis quelque temps, Claude Julien répète que sortir le fouet n’est pas toujours la meilleure solution pour espérer sortir le meilleur de ses joueurs. Pourtant, sa stratégie, bien que subtile, a donné les effets espérés.
Face à la meilleure formation de l’association de l’est, les joueurs du Canadien volaient sur la glace. Attaquant le territoire neutre avec beaucoup de rapidité, ils ont multiplié les chances de marquer.
« Parfois, la façon dont vous passez le message fait toute la différence », a expliqué l’entraîneur du Canadien au cours de son point de presse.
Au lieu de briser des bâtons, de renverser des poubelles et de hurler des directives lors d’un entraînement punitif, Julien a préféré réunir ses meneurs et leur rappeler qu’il se fiait à eux pour sortir l’équipe du marasme dans lequel elle est empêtrée.
« Ce n’était rien de majeur (son message). Je crois qu’ils avaient simplement besoin de l’entendre de ma bouche. Je leur ai dit que le but n’était pas de leur mettre une pression supplémentaire, mais plutôt de les inviter à saisir l’occasion qui s’offrait à eux, a-t-il expliqué. Je voulais qu’ils sautent sur la glace et qu’ils se sentent bien. »
LE SENTIMENT D’URGENCE
Encore une fois, Julien a ajouté que tout n’était parfois qu’une question de faire les choses au bon moment.
« Après notre dernière défaite (contre San Jose), j’ai senti que les gars en avaient assez. Ils ont tenu une réunion. Je n’ai aucune idée de ce qui s’est dit dans cette rencontre, mais j’ai décidé de profiter de l’occasion et d’ajouter mon grain de sel, a mentionné le Franco-ontarien. Si ça avait été fait plus tôt, peut-être que le résultat n’aurait pas été le même. Peut-être que le sentiment d’urgence n’aurait pas été assez présent. »
Avec le plateau de la mi-saison maintenant atteint, il était temps que le sentiment d’urgence arrive. Reste à voir si ce sentiment se transposera sur les prochains matchs.
« (Ce qu’on a vu ce soir) prouve que l’on peut rivaliser avec les bonnes équipes lorsqu’on se met dans la tête de bien performer. Le défi est maintenant de redonner le même effort. Il faut que ça devienne une seconde nature », a soutenu Julien.
MONTOYA À EDMONTON
Quelques minutes après la victoire contre le Lightning, Marc Bergevin a réalisé une transaction avec les Oilers d’edmonton. Le DG du Canadien a échangé le gardien Al Montoya contre un choix de 4e tour conditionnel au repêchage de 2018.
Pour que cette condition s’applique, l’américain devra participer à sept rencontres avec les Oilers d’ici la fin de la saison. Dans le cas contraire, les Oilers donneront un choix de cinquième tour au Tricolore.
Montoya, qui se remet d’une commotion cérébrale subie le 4 novembre à Winnipeg, n’a joué que quatre rencontres cette saison, affichant un dossier de 2-1-0, une moyenne de buts alloués de 3,77 et un taux d’efficacité de ,863.
Avec le départ du gardien de 32 ans, le CH ouvrira une porte à Charlie Lindgren pour la saison prochaine. Montoya empochera 1,062 million jusqu’à la fin de la saison 20182019. Quant à Antti Niemi, son contrat arrive à échéance à la fin de la présente campagne.