Un court métrage fait tourner les têtes
La maison du hérisson, d’eva Cvijanovic, a remporté 25 prix
Pendant que Denis Villeneuve et Xavier Dolan retenaient toute l’attention avec leurs films américains, une cinéaste montréalaise originaire d’ex-yougoslavie réalisait une razzia sur le circuit des festivals internationaux, en 2017, en remportant 25 prix pour son court métrage d’animation La maison du hérisson.
Le glorieux parcours d’eva Cvijanovic a débuté avec une mention spéciale du jury au Festival de Berlin, où son film était en compétition dans la section Génération Kplus.
Puis, il y a eu le prix du jeune public à Annecy, le plus important festival de cinéma d’animation sur la planète. Par la suite, des prix en Croatie, au Japon, au Mexique et à Ottawa, entre autres, se sont ajoutés.
Pour couronner le tout, Cvijanovic ira présenter son film au Festival de Sundance, en Utah, du 20 au 24 janvier, puis elle mettra le cap sur Los Angeles puisque La maison du hérisson ( Hedgehog’s Home en version originale) est en lice dans la catégorie meilleur sujet pour un court métrage d’animation aux Annie Awards, les Oscars de l’animation.
Au bout du fil, Eva Cvijanovic confesse son étonnement devant tant de récompenses. « Je n’aurais jamais pensé que ça aurait eu ce genre de succès. »
L’IMPORTANCE DE LA MAISON
Pour son film, la cinéaste, qui a grandi à Sarajevo avant d’émigrer à Québec avec sa famille, en 1996, a trouvé son inspiration dans un conte animalier connu de beaucoup d’enfants yougoslaves. « Un peu comme Le Petit Prince ici », glisse Cvijanovic.
Filmé avec la technique image par image ( stop motion), le court métrage coproduit par l’office national du film (avec la voix de France Castel dans sa version française) raconte l’histoire d’un hérisson dont la dévotion à son foyer suscite la jalousie de quatre autres bêtes habitant la même forêt que lui.
« J’ai quitté ma maison plusieurs fois dans ma vie. Alors, cette notion de chez soi est importante pour moi. Les gens d’ex-yougoslavie au Canada voient le film d’une façon différente de ceux qui sont encore en Croatie. Pour eux, c’est plus nostalgique. »
Fille de critique de cinéma, Eva Cvijanovic a fait son secondaire à Québec avant de déménager à Montréal pour y étudier à Dawson et Concordia.
Son prochain projet sera complètement différent. « Je vais utiliser une technique numérique et ce sera dans le domaine de la science-fiction. »