Laurent Dubreuil en attente de son sort
Le Québécois saura aujourd’hui s’il va aux JO
Laurent Dubreuil a provoqué le diable, hier à Calgary, où sa quatrième place à l'épreuve de sélection olympique du 500 m l'obligera à attendre à aujourd'hui pour savoir s'il ira aux Jeux de Pyeongchang.
Les trois sprinteurs que l'équipe canadienne de patinage de vitesse enverra en Corée du Sud devaient être déterminés hier soir, mais le deuxième rang obtenu par William Dutton a bouleversé le scénario. Avec son chrono de 34,53 s, le patineur de la Saskatchewan a mieux fait que Dubreuil (34,58 s), avec qui il était jumelé dans l'ultime course d'hier.
Un ennui embête cependant Dutton dans le processus de sélection olympique amorcé en octobre 2016 : il n'a encore jamais réussi le standard requis de 34,47 s. Mais voilà qu'il profitera d'une épreuve de la Coupe Canada, disputée aujourd'hui encore à l'ovale de Calgary, pour tenter de réaliser cette marque critique. Et comme il a surpassé Dubreuil dans l'épreuve de sélection officielle d'hier, c'est lui qui ira aux Jeux s'il réussit.
« Je n'ai pas été à la hauteur de mes attentes, alors je dois maintenant attendre quelque chose sur laquelle je n'ai aucun contrôle », a avoué le patineur québécois après sa course.
Alex Boisvert-lacroix, gagnant en 34,38 s, et Gilmore Junio, troisième en 34,55 s, ont pour leur part confirmé leur sélection pour les Jeux. Ils avaient tous deux déjà réussi le standard de 34,47 s, tout comme Dubreuil, auteur d'un 34,31 s lors des championnats mondiaux de sprint, en février 2017, sur cette même glace de Calgary.
« Si seulement j'avais effectué une meilleure course, j'aurais retranché quelques centièmes de seconde et battu Gilmore Junio. C'est lui qui serait alors stressé dans l'attente de la course de William Dutton », expose Dubreuil.
« PAR LA PORTE ARRIÈRE »
Dutton, un vétéran de 28 ans à sa neuvième saison dans l'équipe nationale, représentait le plus haut potentiel pouvant briser le trio présélectionné pour les Jeux. Il avait inscrit son record personnel de 34,25 s en novembre 2015 et s'était approché du chiffre magique de 34,47 s, lors de la Coupe du monde à Calgary en novembre dernier, en signant 34,49 s. Pourra-t-il enfin y arriver aujourd’hui ?
« S'il ne réussit pas le standard, ce ne serait pas entièrement satisfaisant pour moi parce que c'est comme si j'obtenais ma qualification par la porte arrière », a admis toutefois Dubreuil.
Décidément, cette épreuve du 500 m se veut autant spectaculaire dans son déroulement que son dénouement.