INC De la Colombie à Saint-hyacinthe
Le café haut de gamme de Lorena Meneses fait le bonheur des clients
En 2008, Lorena Meneses débarquait de Colombie et s’installait à SaintHyacinthe avec ses parents. Aujourd’hui, elle est à la tête d’une entreprise prospère qui importe, torréfie et distribue du café colombien haut de gamme, le Mareiwa.
Son café est si populaire que toutes les épiceries Metro de Montérégie le vendent sur leurs tablettes, en plus d’une trentaine d’autres épiceries indépendantes. La microbrasserie Le Bilboquet a également utilisé le Mareiwa pour confectionner sa bière Coup de canon. « Mon idée de départ était plutôt d’ouvrir un café à Saint-hyacinthe. Finalement, j’ai fait le processus inverse puisque j’ai commencé à importer et à torréfier du café avant de lancer mon établissement, le Mareiwa, il y a trois mois, en association avec mon frère Jorge », raconte-t-elle.
Lorena se rend régulièrement en Colombie pour sélectionner les meilleures fèves de café. Lors de son premier voyage d’exploration, avec son père, elle a déniché une coopérative dont les caféiers poussent dans les hauteurs de la Sierra Nevada, à 5700 mètres d’altitude. « C’est un café biologique et équitable, payé au juste prix. Je viens d’une famille d’agriculteurs et le lien humain avec les producteurs est primordial à mes yeux. De plus, il est important pour moi de savoir d’où vient le produit que je vends », explique-t-elle.
UN PARCOURS HORS NORMES
Elle reçoit son premier conteneur en 2016, soit l’équivalent de 20 tonnes de café 100 % colombien, ce qui lui permet de lancer ses activités de torréfaction et de distribution. À l’heure actuelle, elle torréfie et vend environ 70 kg de café par semaine.
La jeune femme de 27 ans avait des projets professionnels pourtant bien différents. En effet, elle a étudié en sciences politiques et immigration, puis a travaillé dans ce domaine avant de complètement revoir ses plans de carrière.
« Un après-midi, il y a quelques années, je cherchais un café pour étudier à Saint-hyacinthe. Quand je me suis assise à une table dans le seul établissement que j’avais trouvé dans les environs, j’ai eu l’idée de faire un plan d’affaires pour démarrer mon propre commerce », se souvient-elle.
Depuis, elle a suivi une formation en lancement d’entreprise et plusieurs autres sur le café et a concrétisé son idée. Lorena a aussi des plans qui devraient voir le jour très bientôt. « Je ne peux pas encore en parler, mais ce sera un projet d’un million $, avec le soutien d’investissement Québec. »