Réflexion sur l’art de comprendre l’autre
Je constate, avec mes fréquentes lectures de votre Courrier, que les gens ont beaucoup de difficulté à se comprendre entre eux. Je remarque aussi que plusieurs se fâchent pour rien. Ils réfléchiraient un peu avant de réagir, que ça leur éviterait de nombreuses colères inutiles. Ayant réussi à me contrôler moi-même dans mes réactions intempestives, je vous joins ma façon de faire pour me corriger, en utilisant le titre d’une lettre parue ce matin dans laquelle une anonyme tentait d’expliquer pourquoi certaines personnes s’offusquent de certaines de vos réponses alors qu’elles ne les concernent pas.
À chaque fois que quelqu’un me donne une réponse qui ne me plaît pas je me pose la question « Qu’estce qui ne me plaît pas exactement ? Est-ce la ressemblance de ce qu’on me balance à la figure avec quelque chose que je vis présentement qui me blesse ? Est-ce que mes valeurs profondes sont touchées par ce qu’on vient de me dire ? Est-ce que je dois donner autant d’importance aux paroles dites ? Est-ce que je peux y changer quelque chose ? »
Voilà les quelques questions que je me pose et qui m’aident à relativiser et surtout à comprendre comment je me sens suite aux paroles qu’on m’a dites. Si je dois faire quelque chose pour améliorer la qualité de ma relation avec l’autre, je m’applique à le faire de mon mieux. S’il n’est pas en mon pouvoir de changer quoi que ce soit, et bien je laisse passer, car je ne serai jamais dans la tête de l’autre, et ce qui le préoccupe ne m’appartient pas.
Ce qui ne signifie pas que je ne dois pas avoir de compassion pour l’autre, car j’en ai toujours eu. Mais je ne puis faire à sa place ce qui lui appartient en propre. Comme je sais que je suis seule responsable de mon bonheur, je sais aussi que je ne suis pas responsable du bonheur de l’autre, même si je peux y contribuer parfois. Souvenons-nous toujours que la réflexion ainsi que la guérison ne peuvent être mises en action si nous fermons les yeux sur ce qui nous dérange. Il faut s’y confronter pour s’en délivrer. Nathalie Gendreau
Votre méthode me semble intéressante, bien que souvent chez certaines personnes, la réaction fuse avant même que l’esprit de réflexion ait le temps de