Le Journal de Quebec

Réflexion sur l’art de comprendre l’autre

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je constate, avec mes fréquentes lectures de votre Courrier, que les gens ont beaucoup de difficulté à se comprendre entre eux. Je remarque aussi que plusieurs se fâchent pour rien. Ils réfléchira­ient un peu avant de réagir, que ça leur éviterait de nombreuses colères inutiles. Ayant réussi à me contrôler moi-même dans mes réactions intempesti­ves, je vous joins ma façon de faire pour me corriger, en utilisant le titre d’une lettre parue ce matin dans laquelle une anonyme tentait d’expliquer pourquoi certaines personnes s’offusquent de certaines de vos réponses alors qu’elles ne les concernent pas.

À chaque fois que quelqu’un me donne une réponse qui ne me plaît pas je me pose la question « Qu’estce qui ne me plaît pas exactement ? Est-ce la ressemblan­ce de ce qu’on me balance à la figure avec quelque chose que je vis présenteme­nt qui me blesse ? Est-ce que mes valeurs profondes sont touchées par ce qu’on vient de me dire ? Est-ce que je dois donner autant d’importance aux paroles dites ? Est-ce que je peux y changer quelque chose ? »

Voilà les quelques questions que je me pose et qui m’aident à relativise­r et surtout à comprendre comment je me sens suite aux paroles qu’on m’a dites. Si je dois faire quelque chose pour améliorer la qualité de ma relation avec l’autre, je m’applique à le faire de mon mieux. S’il n’est pas en mon pouvoir de changer quoi que ce soit, et bien je laisse passer, car je ne serai jamais dans la tête de l’autre, et ce qui le préoccupe ne m’appartient pas.

Ce qui ne signifie pas que je ne dois pas avoir de compassion pour l’autre, car j’en ai toujours eu. Mais je ne puis faire à sa place ce qui lui appartient en propre. Comme je sais que je suis seule responsabl­e de mon bonheur, je sais aussi que je ne suis pas responsabl­e du bonheur de l’autre, même si je peux y contribuer parfois. Souvenons-nous toujours que la réflexion ainsi que la guérison ne peuvent être mises en action si nous fermons les yeux sur ce qui nous dérange. Il faut s’y confronter pour s’en délivrer. Nathalie Gendreau

Votre méthode me semble intéressan­te, bien que souvent chez certaines personnes, la réaction fuse avant même que l’esprit de réflexion ait le temps de

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