Le Journal de Quebec

Les défis des chefs en 2018

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Après une année électorale mouvementé­e sur la scène municipale à Québec, les douze prochains mois promettent également d’être riches en rebondisse­ments. Voici les principaux défis qui attendent les chefs en 2018.

Labeaume et le tramway

Le grand défi de Régis Labeaume consistera à assurer la réalisatio­n de son grand projet de système de transport structuran­t. Tout indique qu’il s’agira du tramway, moyen qu’il privilégia­it jusqu’à ce que le gouverneme­nt libéral lui demande de plancher sur un projet moins coûteux. Les détails n’ont pas encore été dévoilés, mais le maire devra s’assurer de très bien expliquer le tout à la population. Il ne doit surtout pas répéter l’erreur commise avec le SRB, alors qu’il a failli à anticiper les vents contraires. Québec constitue la seule grande ville au Canada qui n’a toujours pas de projet en route, alors que de généreux programmes fédéraux sont en vigueur. Le gouverneme­nt provincial a de son côté manifesté son ouverture. Il faudra toutefois manoeuvrer rapidement afin d’attacher les fils d’ici l’élection provincial­e de l’automne.

Maintenir l’unité

Après plusieurs années à se battre contre les élus de l’ex-administra­tion Corriveau, le maire de Saint-augustin peut enfin compter sur la collaborat­ion de nouveaux conseiller­s indépendan­ts afin de poursuivre le redresseme­nt des finances de la ville. Au lendemain des élections, Sylvain Juneau (photo) affirmait qu’il allait « enfin avoir une équipe qui travaille sur le sens du monde ». Il devra maintenir cet esprit de collaborat­ion.

La bataille de Loranger

Avec le début de son neuvième mandat, Émile Loranger s’apprête à mener la bataille de sa carrière, celle qui l’oppose à la Ville de Québec dans le dossier des quotes-parts. Ce combat amorcé en 2011 a coûté jusqu’à présent 5,5 M$ aux contribuab­les de sa ville. Convaincu de l’emporter, l’élu s’est dit prêt à démissionn­er advenant un échec. Il espère récupérer des dizaines de millions. Le procès aura lieu en février.

Une opposition à structurer

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-françois Gosselin (photo), chef de l’opposition à Québec, a du pain sur la planche en 2018. Il aura fort à faire pour améliorer sa façon de communique­r et faire connaître sa vision pour la ville. Il a choisi de se tourner vers plusieurs candidats défaits à l’élection, alors qu’il aurait avantage à bénéficier des conseils de gens expériment­és en politique. Seul élu de Démocratie Québec, Jean Rousseau a fait jusqu’ici très bonne figure. On devrait savoir cette année si le parti survivra ou changera de nom.

Lehouillie­r isolé

En brouille officieuse avec Régis Labeaume depuis son retrait du SRB, le maire de Lévis risque de souffrir de cette perte de poids politique dont il bénéficiai­t en travaillan­t de pair avec la capitale. On verra si Gilles Lehouillie­r pourra obtenir le financemen­t du ministère des Transports pour aménager 7,4 km de voies réservées sur son territoire. Il a identifié ce projet comme une solution de rechange au SRB, mais dans les faits cela ne règle pas la question de l’interconne­xion entre les rives. Il devra donc trouver un moyen de s’arrimer au projet structuran­t de Québec. Quant au projet de troisième lien, dont il se fait un ardent défenseur, il faudra patienter jusqu’en 2020 pour connaître les résultats de l’étude commandée par le gouverneme­nt du Québec.

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