Le Centre culturel islamique déplore le refus de la CAQ et du PQ
Le président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) s’offusque que la Coalition avenir Québec et le Parti québécois s’opposent à une journée contre l’islamophobie.
« Je suis étonné, c’est regrettable. Surtout qu’il y a une montée de l’islamophobie au Québec », a affirmé le président du CCIQ Mohamed Labidi, critiquant ainsi les deux partis provinciaux.
De leur côté, et la CAQ et le PQ souhaitent que le 29 janvier soit consacré à la mémoire des victimes de l’attentat de la mosquée. Le PQ croit que ce terme est controversé. « Nous proposons une journée nationale de commémoration des événements de la mosquée de Québec pour ajouter un outil à nos manières de réfléchir à la discrimination, de la même manière que les événements de Charlie Hebdo sont commémorés en France. Un outil qui s’ajoute à la journée contre la discrimination et le racisme qui existe déjà », a indiqué la députée Agnès Maltais.
« OUVERTS ET ACCUEILLANTS »
La CAQ s’oppose à la création d’une journée contre l’islamophobie, soutenant que les Québécois ne sont pas islamophobes.
« La CAQ n’entend pas soutenir cette demande. Nous croyons que la journée du 29 janvier devrait être consacrée à commémorer la mémoire des victimes de cette terrible tragédie. Il s’agit du geste intolérable d’une seule personne et non pas celui d’une société entière. Les Québécois sont ouverts et accueillants, ils ne sont pas islamophobes », a souligné le porte-parole de la CAQ Samuel Poulin.
Le Parti libéral de Philippe Couillard s’est quant à lui dit ouvert à la création de cette journée.
LETTRE AU FÉDÉRAL
La semaine dernière, les communautés musulmanes du pays ont demandé au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, de désigner le 29 janvier comme Journée nationale du souvenir et d’action contre l’islamophobie.
La lettre signée par le directeur général du Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), Ihsaan Gardee, affirmait « qu’un tel geste de la part de votre gouvernement permettrait aux Canadiens de ne pas oublier les victimes des attaques et au public de mieux comprendre les risques associés à la haine ».
Le bureau de la ministre du Patrimoine Mélanie Joly avait écrit au Journal que le gouvernement prenait acte de cette demande. « Notre gouvernement va maintenir son appui à la promotion de la diversité et de l’inclusion au sein de notre société. Nous devons condamner toute forme de discrimination, notamment l’islamophobie », avait-il écrit.
Le 10 décembre est déjà identifié dans plusieurs pays comme étant la Journée internationale contre l’islamophobie.