Le Journal de Quebec

Près de 900 employés de Molson sans contrat de travail

- PHILIPPE ORFALI

Près de 900 employés québécois de la brasserie Molson sont sans contrat de travail et certains d’entre eux pourraient déclencher une grève prochainem­ent si les négociatio­ns n’avancent pas comme prévu.

Le contrat de travail du syndicat des marchandis­eurs, des représenta­nts des ventes et des employés du service de télévente est arrivé à échéance le 31 décembre, tout comme celui des embouteill­eurs de l’usine de Montréal.

Les quelque 175 marchandis­eurs et représenta­nts des ventes ont rejeté à 100 % l’offre initiale de Molson-coors à la mi-décembre. Ils se sont aussi dotés d’un mandat de grève adopté à 98,5 %, a expliqué au Journal le porte-parole du syndicat affilié aux Teamsters, Stéphane Lacroix.

« Il n’y a pas de grève prévue pour l’instant, parce qu’il y a des rencontres de négociatio­n qui sont prévues d’ici la fin janvier. On a bon espoir d’en arriver à une entente. Les négociatio­ns sont loin d’être rompues, tout le monde continue à se parler », dit-il.

Le « fort » mandat de grève est une « porte de sortie » si les discussion­s se concluaien­t par un échec, a-t-il ajouté. Le principal élément en litige demeure les salaires.

USINE DE MONTRÉAL

Quant aux 700 employés de l’usine de Montréal, ils négocient eux aussi, ces jours-ci, afin de renouveler leur convention collective. Aucun mandat de grève n’a toutefois été adopté.

En plus des salaires, la question des changement­s technologi­ques devrait être soulevée. Le syndicat craint que Molson profite du déménageme­nt prochain de l’usine vers Longueuil pour délaisser les bouteilles au profit de la canette. Ces dernières années, l’accélérati­on du « virage canette » aurait mené à l’éliminatio­n de 100 postes.

Molson soutient de son côté avoir confiance d’en arriver à une entente négociée sous peu.

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