LES BONS ET LES MAUVAIS COUPS DE BERGEVIN
BONS COUPS Rachat des contrats de Scott Gomez et de Tomas Kaberle
Pour partir sur des bases solides et forger une équipe à son goût, Marc Bergevin devait se donner une marge de manoeuvre sous le plafond salarial. Le nouveau directeur général a profité de la clause d’amnistie instaurée au retour du lock-out pour racheter les contrats de Scott Gomez et de Tomas Kaberle. Ce qui lui avait permis de bénéficier de quelques millions supplémentaires pour la saison 2013-2014.
Embauche de Stéphane Waite
À la recherche d’un mentor pour Carey Price, qui semblait avoir plafonné avec Pierre Groulx, Marc Bergevin a fait appel à Stéphane Waite. Les deux Québécois s’étaient connus à l’époque où ils travaillaient pour l’organisation des Blackhawks. Waite avait fait un travail de développement exceptionnel avec Corey Crawford, travail qu’il a répété avec Price, lui permettant d’atteindre son plein potentiel.
Prolongation de contrat de 6 saisons pour Max Pacioretty
Le futur capitaine du Canadien venait tout juste de connaître sa première campagne de 30 buts (33) lorsqu’il a accepté une prolongation de six saisons, à raison de 4,5 millions de dollars par hiver. Une entente qui s’est rapidement voulue une aubaine étant donné les quatre autres saisons de 30 buts et plus qu’il a connues.
Embauche d’alexander Radulov
Rares sont les DG qui voulaient miser sur Alexander Radulov, dont la mauvaise réputation le suivait depuis plusieurs saisons. Bergevin a parié et il a gagné. En plus d’être un excellent complice pour Pacioretty, l’attaquant russe a tenu les spectateurs sur le bout de leur siège par sa combativité et ses pièces de jeu électrisantes.
MAUVAISCOUPS Généreux contrat à Jeff Petry
On peut affirmer sans se tromper que Marc Bergevin a fait un bon coup en faisant l’acquisition de Jeff Petry, en échange de deux choix au repêchage, en mars 2015. Cependant, on peut se questionner sur la pertinence de lui avoir octroyé un généreux contrat de 33 millions de dollars sur six ans assorti, en plus, d’une clause de non-mouvement complète pour les trois premières saisons.
Contratdesixsaisonsàandrew Shaw
Bergevin était à la recherche de joueurs de caractère. C’est la raison pour laquelle il a fait l’acquisition d’andrew Shaw. Une décision qui se défend. Toutefois, puisque ce type de joueur est propice aux blessures et au ralentissement soudain, Bergevin pourrait regretter avant longtemps le contrat de six ans (3,9 millions de dollars par année) qu’il lui a consenti en juin 2016.
Échange de Sven Andrighetto pour Andreas Martinsen
Désireux de grossir son équipe en prévision des séries éliminatoires, Bergevin a envoyé au Colorado Andrighetto, un joueur de petit gabarit en qui il n’avait plus confiance. Au final, Martinsen n’a joué que 11 matchs avec le Canadien, dont deux en séries éliminatoires. Quant au Suisse, il a obtenu un rôle important avec l’avalanche, évoluant même, parfois, sur la même unité que Nathan Mackinnon.
Incapacité de s’entendre avec Andreï Markov
Tout comme avec Alexander Radulov, l’incapacité d’en venir à une entente avec Markov a laissé un trou béant dans la formation actuelle du Canadien. Le cas du défenseur fait encore plus mal puisqu’il a mené à d’autres décisions douteuses, comme les embauches de David Schlemko, de Joe Morrow et de Mark Streit.
À SUIVRE La transaction de Shea Weber pour P.K. Subban
Les avis sont grandement partagés sur cette transaction. Certains disent que le Canadien a perdu un peu de sa fougue et de sa créativité en se défaisant de Subban. D’autres affirment qu’il a plutôt solidifié sa brigade défensive et apporté du leadership en faisant l’acquisition de Weber. Il faudra quelques saisons pour déterminer qui a eu le meilleur.
La transaction de Jonathan Drouin pour Mikhail Sergachev
Sergachev connaît déjà énormément de succès à Tampa, alors que la contribution espérée de Drouin ne s’est pas encore fait sentir. Cependant, l’attente d’un verdict devrait être encore plus longue que dans l’échange mentionné plus haut puisque la carrière des deux joueurs devrait s’échelonner sur une quinzaine d’années.
La mise sous contrat pour cinq ans de Karl Alzner
L’homme de fer des Capitals de Washington devait stabiliser la ligne bleue du Canadien. Jusqu’ici, il est loin de répondre aux attentes. Et il est le premier à le reconnaître. On souhaite que la situation se replace, car l’arrière de 29 ans est loin de jouer à la hauteur du contrat qui lui rapportera annuellement 4 625 000 $ jusqu’en 2021-2022.
La prolongation de contrat de huit ans pour Carey Price
Offrir une moyenne de 10,5 millions de dollars par saison pendant huit ans à un gardien de but, ils sont plusieurs à croire que c’est exagéré. Mais l’est-ce vraiment lorsqu’il s’agit du principal joyau de votre organisation ? Un débat intéressant.