Enseignants recherchés
La pénurie nuit à l’ajout de ressources promis
La pénurie d’enseignants et de personnel cause des maux de tête à des commissions scolaires, incapables de recruter toutes les nouvelles ressources promises par Québec pour aider les élèves à mieux réussir.
Dans le dernier budget provincial, le gouvernement Couillard a annoncé l’embauche de 1500 enseignants, professionnels et éducateurs spécialisés supplémentaires en 2017-2018 pour offrir davantage de services aux élèves.
Dans le réseau scolaire, l’argent est bel et bien disponible, mais des postes n’ont pu être pourvus dans certaines commissions scolaires. La situation est particulièrement difficile sur la Côte-nord. « Cette année, c’est pire que pire », lance Alain Ouellet, directeur général de la commission scolaire de l’estuaire, qui s’étend de Tadoussac à Baie-comeau. « La pénurie perdure depuis déjà quelques années, mais c’est encore plus criant cette année », ajoute-t-il.
Résultat : sur 27 nouveaux postes financés avec l’argent supplémentaire provenant du dernier budget, seulement 17 ont pu être pourvus. « Il n’y a pas assez de diplômés qui sortent des universités. Il aurait fallu prévoir ça avant », affirme le directeur des ressources humaines, Karl Duguay.
DIFFICILES À POURVOIR
Les postes sont difficiles à pourvoir parce que les sommes investies par Québec représentent de petits montants attribués à plusieurs petites écoles, des « miettes » qui ne permettent pas de créer des postes attrayants, explique M. Duguay. « Comment voulez-vous arriver à [pourvoir] un poste à temps partiel à 11 000 $ dans un petit village ? », lance-t-il.
La situation est semblable à la commission scolaire des Phares, dans le Bas-saint-Laurent, où entre 10 % à 20 % des nouveaux postes ne sont pas encore pourvus. De son côté, la commission scolaire des Chics-chocs, en Gaspésie, tente toujours de recruter une dizaine de nouveaux techniciens en éducation spécialisée.
Au ministère de l’éducation, le plus récent bilan remonte à octobre : 1220 ressources supplémentaires ont alors été embauchées et 403 personnes étaient en « processus d’embauche ». Au cabinet du ministre Sébastien Proulx, on se contente d’indiquer qu’une annonce à ce sujet sera faite sous peu.