Labeaume en commission parlementaire aujourd’hui
Régis Labeaume s’adressera aux parlementaires à l’assemblée nationale, aujourd’hui, afin de réclamer une nouvelle fois des pouvoirs accrus en matière d’expropriation.
Les modifications à la Charte de la Ville de Québec, prévues dans le projet de loi 155 qui touche le monde municipal, sont insuffisantes pour permettre à la Ville de parvenir à ses fins, a déploré le maire de Québec hier.
« Il y en a pas mal de choses qui m’agacent dans ce projet de loi là. Le gouvernement ne comprend pas encore l’importance de la capacité d’exproprier des propriétaires », a-t-il déclaré en point de presse, laissant sous-entendre que ses exigences vont désormais bien au-delà des seuls bâtiments délabrés inoccupés.
« Il y a des gens à Québec, principalement des personnes âgées, des nouveaux arrivants qui sont exploités littéralement et qui vivent dans des logements tout à fait malsains. Les pires images, ça existe, j’ai des adresses moi. Mais le gouvernement ne veut pas nous donner la permission de faire ça. Les moyens qu’on a, nous, ça nous prend à peu près trois ans », a-t-il exposé.
L’union des municipalités, la Fédération québécoise des municipalités et la Ville de Saguenay doivent également intervenir sur différents aspects du projet de loi omnibus aujourd’hui et demain. La Ville de Montréal a décliné l’invitation de la commission de l’aménagement du territoire.
INDEMNITÉS DE DÉPART
Régis Labeaume se réjouit, par ailleurs, de l’intention du législateur qui veut éliminer les indemnités de départ et les allocations de transition pour les élus municipaux qui démissionnent en cours de mandat. Les élus de l’assemblée nationale sont déjà assujettis à cette règle, qui prévoit cependant des exceptions si un député est contraint de quitter, par exemple en raison de problèmes de santé.
À Québec, la règle devrait toutefois s’appliquer aux futurs conseillers qui seront élus en 2021 et non aux membres du conseil municipal actuel, a-t-il plaidé. « On ne peut pas être rétroactifs là-dedans. On ne peut pas demander à des gens de se présenter aux élections, puis de leur dire que les règlements ont changé en troisième période », a fait valoir M. Labeaume.
RÉFORME DE LA RÉMUNÉRATION
Le maire de Québec a profité de l’occasion pour annoncer son intention d’entreprendre une « grosse réforme » de la rémunération des élus dans la foulée de l’adoption d’une règle d’ottawa qui pénalisera les élus québécois à compter de 2019, soit l’imposition de leurs allocations de dépenses. Tout sera éventuellement revu.