Le Journal de Quebec

Labeaume en commission parlementa­ire aujourd’hui

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Régis Labeaume s’adressera aux parlementa­ires à l’assemblée nationale, aujourd’hui, afin de réclamer une nouvelle fois des pouvoirs accrus en matière d’expropriat­ion.

Les modificati­ons à la Charte de la Ville de Québec, prévues dans le projet de loi 155 qui touche le monde municipal, sont insuffisan­tes pour permettre à la Ville de parvenir à ses fins, a déploré le maire de Québec hier.

« Il y en a pas mal de choses qui m’agacent dans ce projet de loi là. Le gouverneme­nt ne comprend pas encore l’importance de la capacité d’exproprier des propriétai­res », a-t-il déclaré en point de presse, laissant sous-entendre que ses exigences vont désormais bien au-delà des seuls bâtiments délabrés inoccupés.

« Il y a des gens à Québec, principale­ment des personnes âgées, des nouveaux arrivants qui sont exploités littéralem­ent et qui vivent dans des logements tout à fait malsains. Les pires images, ça existe, j’ai des adresses moi. Mais le gouverneme­nt ne veut pas nous donner la permission de faire ça. Les moyens qu’on a, nous, ça nous prend à peu près trois ans », a-t-il exposé.

L’union des municipali­tés, la Fédération québécoise des municipali­tés et la Ville de Saguenay doivent également intervenir sur différents aspects du projet de loi omnibus aujourd’hui et demain. La Ville de Montréal a décliné l’invitation de la commission de l’aménagemen­t du territoire.

INDEMNITÉS DE DÉPART

Régis Labeaume se réjouit, par ailleurs, de l’intention du législateu­r qui veut éliminer les indemnités de départ et les allocation­s de transition pour les élus municipaux qui démissionn­ent en cours de mandat. Les élus de l’assemblée nationale sont déjà assujettis à cette règle, qui prévoit cependant des exceptions si un député est contraint de quitter, par exemple en raison de problèmes de santé.

À Québec, la règle devrait toutefois s’appliquer aux futurs conseiller­s qui seront élus en 2021 et non aux membres du conseil municipal actuel, a-t-il plaidé. « On ne peut pas être rétroactif­s là-dedans. On ne peut pas demander à des gens de se présenter aux élections, puis de leur dire que les règlements ont changé en troisième période », a fait valoir M. Labeaume.

RÉFORME DE LA RÉMUNÉRATI­ON

Le maire de Québec a profité de l’occasion pour annoncer son intention d’entreprend­re une « grosse réforme » de la rémunérati­on des élus dans la foulée de l’adoption d’une règle d’ottawa qui pénalisera les élus québécois à compter de 2019, soit l’imposition de leurs allocation­s de dépenses. Tout sera éventuelle­ment revu.

Newspapers in French

Newspapers from Canada