Des emplois touchés par la transition énergétique

« La spirale de la mort », qui fait passer les Québécois de consommateurs à producteurs d’électricité, n’inquiète pas seulement le PDG de la société d’état. Un groupe de patrons et de syndicats met en garde contre ces transformations majeures sur l’économie.

« Tout ça a un impact sur les emplois. C’est sûr », a affirmé le PDG du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-thomas Dorval, en marge d’une conférence avec la CSN, Fondaction et Équiterre, à Montréal, hier. Selon lui, les employés d’hydro-québec ne peuvent plus voir leur avenir « comme étant quelque chose de permanent à vie ».

Yves-thomas Dorval préfère parler d’emplois « touchés » plutôt que « menacés ». Ce que vit Hydro-québec ressemble à ce qu’a vécu Gaz Métro, qui a récemment changé son nom pour Énergir afin de montrer sa transition du gaz naturel vers l’éolien, a-t-il noté.

700 000 EMPLOIS

Plus de 700 000 emplois seront touchés par la transition énergétique, a par ailleurs prévenu le Groupe de travail sur la main-d’oeuvre, hier.

Les transports (véhicules électriques), le bâtiment (construction écologique) et le secteur de l’énergie (pétrole, gaz naturel et énergies vertes) devront s’ajuster rapidement.

Lors de cette rare sortie publique commune, le CPQ, la CSN et Fondaction ont dévoilé une étude qui valorise la formation de la main-d’oeuvre dans cette course aux emplois de demain.

MISER SUR LE QUÉBEC

Le directeur général d’équiterre, Sidney Ribaux, explique qu’il faut encourager nos PME. « Si on se fait vendre des panneaux solaires par des installateurs américains qui les achètent en Chine, l’impact net sur les emplois au Québec risque d’être négatif », a-t-il indiqué.

Léopold Beaulieu, PDG de Fondaction, a refusé d’être alarmiste. « Je ne crois pas que le statu quo soit porteur d’avenir », a déclaré le patron du fonds de 1,7 milliard $.

Pour lui, la plupart des emplois ne seront pas supprimés, mais bien déplacés… si la formation est au rendez-vous.