Les robots au service des fermes
La 32e édition du Salon de l’agriculture de Saint-hyacinthe s’ouvre aujourd’hui
À 71 ans, le fondateur de la ferme Roflamme, Réal Laflamme, n’aurait jamais pensé assister de son vivant à des percées technologiques permettant la traite automatique des vaches et l’arrosage des champs contrôlés par téléphone cellulaire.
« Pourtant, on est rendu là. C’est impressionnant. On a été chercher presque 20 % d’augmentation de production sans compter l’amélioration du bien-être animal. C’est simple, tout est connecté par téléphone », lance M. Laflamme.
La ferme Roflamme, considérée comme l’une des plus technologiques au Québec, a investi près de 3,8 millions de dollars l’an dernier en équipement et en construction d’un bâtiment.
Selon le patriarche de la famille, les changements technologiques ont aussi apporté de la flexibilité dans le travail des agriculteurs.
« Avant, on ne prenait pas de vacances. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil. Les jeunes aiment ça aller à leur souper le samedi soir, et je les comprends. C’est un avantage que procure la technologie », indique M. Laflamme, qui a transféré les rênes de l’entreprise à ses enfants.
Cette ferme produit 180 kg/jour de quotas avec 118 vaches, en plus de cultiver du maïs, du soya et d’autres céréales sur ses 1000 hectares regroupés à Saint-hyacinthe. Dans les champs, les cultures sont reliées à des GPS pour augmenter l’efficacité des systèmes d’arrosage.
L’objectif est de monter à 320 kg d’ici quatre ans. Depuis un an et demi, l’entreprise a doublé sa production laitière avec le même nombre d’employés.
TOUT EST AUTOMATISÉ
De la traite des vaches au système d’alimentation en passant par le traitement du fumier, tout est automatisé et les données sont analysées.
Chaque vache possède un collier numérique relié à un ordinateur central permettant entre autres de connaître le nombre de pas effectués dans une journée, ce qui peut indiquer l’approche de la période des chaleurs.
Selon M. Laflamme, l’augmentation des quotas se prête plus que jamais à ces investissements.
« Le timing est bon. Quand mes enfants ont parlé d’investir, je pensais que ça prendrait beaucoup plus de temps à rentabiliser, mais le timing est bon, car il y a beaucoup de quotas à vendre. Avant, on était plus limité. »
NOUVEAUTÉS
M. Laflamme sera présent au Salon de l’agriculture qui débute aujourd’hui. Lorsqu’il a fondé l’entreprise avec son épouse, Odette Gervais, en 1968, la technologie était loin d’être ce qu’elle est aujourd’hui. Le Salon de l’agriculture sera l’occasion pour les agriculteurs de se familiariser avec les nouveautés.
Cette année, près de 15 000 personnes sont attendues à la 32e édition du Salon de l’agriculture, qui se déroule jusqu’au 18 janvier sur le site de l’exposition agricole de Saint-hyacinthe. En tout, 300 exposants seront présents.