Le Québec inc. veut profiter de l’intelligence artificielle
L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) demeure un défi majeur pour le Québec inc. alors que Montréal est en train de devenir l’une des capitales mondiales de ce secteur en croissance.
La preuve ? Des centaines d’entreprises participaient hier matin à un forum organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur la question. Quelque 850 personnes entassées dans un vieux hangar du quartier Griffitown, avec une seule et même question en tête : comment passer de la théorie à la pratique avec L’IA ?
LES FINANCES D’ABORD
Le secteur financier québécois et celui des assurances sont ceux qui pourraient le plus tirer profit de cette révolution, croit Valérie Bécaert, directrice de la recherche d’element AI, spécialisée dans ce domaine.
« C’est peut-être là qu’il y a le plus de potentiel. Par exemple, la Banque Nationale, plus petite que la plupart de ses concurrents, peut bouger rapidement. Il y a une opportunité à saisir », dit-elle.
Agents de service à la clientèle virtuels, détecteurs de réclamations frauduleuses, identification de nouveaux besoins, l’analyse des données est facilitée et automatisée par L’IA.
Mais toutes les entreprises devraient prendre L’IA au sérieux, car la concurrence internationale et canadienne le fait, elle. Les centaines de participants ont compris le message.
MÉTIERS EN DANGER
Qui dit nouvelle technologie dit aussi transformation de l’emploi. De nombreuses expertises pourraient devenir complètement inutiles en l’espace de quelques années.
La nécessité d’avoir des traducteurs « humains » risque de chuter dramatiquement, par exemple, en raison de technologies plus efficaces et rapides. Le milieu manufacturier aussi pourrait y goûter.
Il faut bien se préparer aux changements, croit Michel Leblanc, de la Chambre de commerce. « La population va y faire face, il y a des emplois qui vont disparaître. Montréal devient le centre de L’IA, il ne faudrait pas qu’on soit le centre de l’angoisse envers L’IA. »