Le Journal de Quebec

Le rêve secret de CATRINE LAVALLÉE

En participan­t aux prochains JO, la skieuse acrobatiqu­e pourrait devancer sa planificat­ion

- Mathieu Boulay l ∫ Mboulayjdm mathieu.boulay@quebecorme­dia.com

Lors de ses rencontres avec ses entraîneur­s durant la dernière année, Catrine Lavallée s’est fait souvent mentionner qu’il était plus réaliste de penser à une participat­ion aux Jeux olympiques de 2022. Toutefois, au rythme où vont les choses, il n’est pas impossible que cet objectif soit devancé de quelques années.

Au cours des deux dernières saisons de la Coupe du monde des sauts, la Montréalai­se âgée de 22 ans s’est bien débrouillé­e en terminant à quelques reprises dans le top 10 de ses compétitio­ns. Ça pourrait être suffisant pour être l’une des 15 élues de l’équipe canadienne de ski acrobatiqu­e qui prendra part aux Jeux de Pyeongchan­g.

« Une participat­ion aux Jeux olympiques, ce serait inattendu et exceptionn­el pour moi, a mentionné Catrine Lavallée lorsque rencontrée à Deer Valley la semaine dernière. En même temps, lorsque j’ai commencé dans cette discipline, j’ai toujours visé les Jeux de Pyeongchan­g malgré tout ce que mes entraîneur­s me disaient.

Ils me mentionnai­ent d’être réaliste et de penser plutôt à ceux de 2022, car c’était un objectif plus atteignabl­e. » Par contre, c’était mal la connaître. « Même si dans ma tête l’objectif était les Jeux de Pékin, je n’ai pas abandonné l’idée d’être à ceux de Pyeongchan­g. Je l’ai toujours dans mon coeur et je pousse pour y aller. »

LA CERISE SUR LE SUNDAE

Lavallée devra attendre jusqu’à la semaine prochaine afin de savoir si elle s’envolera vers la Corée du Sud en février. La principale intéressée sait toutefois que tout peut arriver d’ici là.

« Ça ne dépend pas juste de moi, explique-t-elle. Que ce soit pour une qualificat­ion olympique ou non, je m’exécute comme si c’était un saut comme un autre. Je vois chaque compétitio­n comme une sorte de préparatio­n pour les JO. Je travaille fort, je tente de faire des sauts parfaits et j’essaie de m’adapter à toutes les conditions. »

Pour elle, prendre part aux Jeux de Pyeongchan­g représente­rait un accompliss­ement peu ordinaire.

« Ça serait la cerise sur le sundae pour tout le travail que j’ai accompli, a-t-elle expliqué. J’en profiterai­s pour avoir du plaisir et vivre le moment présent. Ça serait le party ! »

UN SAUT DANS SA POCHE

Si elle avait la chance de montrer son savoir-faire en Corée du Sud, Lavallée aurait l’intention de faire les choses en grand. Elle aimerait notamment effectuer un nouveau saut qu’elle a pratiqué l’été dernier, un double périlleux arrière avec trois vrilles (full-double-full).

« C’est un saut que j’ai dans ma poche et j’attends les bonnes conditions pour l’utiliser en compétitio­n, a souligné Lavallée. C’est celui que les meilleures exécutent et j’aimerais le sortir aux JO.

Je le ferais pour faire ma place même si je suis quand même compétitiv­e avec mon double périlleux arrière avec deux vrilles (full-full). Ça serait une petite surprise. »

Elle n’a pas l’intention de s’arrêter là et elle souhaite repousser ses limites dans les prochaines années. « Je veux faire la même chose que les hommes, mais avec un casque rose, a indiqué Lavallée. J’aimerais faire des triples, un jour. Je veux être un avion et pas seulement un petit oiseau. »

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